Incontinence. Le Choix du Pharmacien

Clémence Germain, pharmacienne à la Pharmacie de Bois d’Olives, à Saint-Pierre.

Quel que soit votre âge, si vous avez des problèmes d’incontinence, n’hésitez pas à en parler à votre médecin, mais aussi à votre pharmacien. Nous pouvons vous proposer des dispositifs sans ordonnance, du sous-vêtement étanche au change, de la ceinture à l’alèse, afin de dissiper la gêne au maximum et vous permettre de retrouver une vie normale.

Une crampe ? le Choix du pharmacien

Bruno Trégouet,pharmacien à la Pharmacie Ylang-Ylang, à Saint-Pierre.

Pour une hydratation quotidienne efficace, je conseille d’associer la consommation d’eau à la prise de comprimés Hydratis ou Eficramp riches en sels minéraux et en oligoéléments. Du côté des décontractants musculaires, le gel antidouleur du laboratoire Granions a ma préférence. Et pour les sportifs, la Sporténine de Boiron est un incontournable.

Bébé voyage, Le conseil du pharmacien

Camille MORIVAL, pharmacienne à la pharmacie de la Providence, à St denis.

Tout s’exacerbe dans un environnement confiné. À bord il est donc essentiel de tout faire pour rassurer bébé et soulager ses douleurs d’oreille au décollage et à l’atterrissage notamment, en le mettant au sein si vous allaitez ou en lui faisant boire un peu d’eau au biberon. Prévoyez aussi de quoi calmer la douleur s’il fait ses dents, du gel gingival au Doliprane.

Voyage Le conseil du pharmacien

Jean Boivin, pharmacien
à la Pharmacie du 17ème,
au Tampon.

Pour ne pas trop souffrir du décalage horaire, adaptez-vous sans tarder aux nouveaux horaires, conservez une bonne hygiène de vie et prenez si besoin un complément alimentaire à base de mélatonine, tel que Sériane mélatonine de naturactive, à l’efficacité prouvée en cas d’endormissement difficile lié à un retard de phase.

Massage – Le choix du pharmacien

Marine Avantario,
pharmacienne à la Pharmacie du Plate,
à Piton-Saint-Leu.

On trouve en pharmacie tout le nécessaire pour élaborer facilement soi-même son huile de massage pour un massage bien-être. Libre à vous d’associer, au choix, plusieurs huiles végétales, ou une huile végétale et des huiles essentielles en respectant bien la pososlogie et les contre-indications. Quelque soit l’huile végétale choisie, celle-ci doit avoir, un bon taux de pénétration, à l’image de l’huile de jojoba ou de noisette. Pour un massage anti-stress et anxiété, je conseille de mélanger de l’huile végétale de jojoba ou d’amande douce à quelques gouttes d’huiles essentielles, de camomille romaine, d’ylang ylang et de marjolaine.

ACARIENS Les rois de l’allergie

Le Choix du pharmacien

Frédérique Manerouck,
préparatrice à la pharmacie
des Deux-Rives à Sainte-Suzanne

Pour lutter contre les acariens, il est possible de diffuser tous les six mois, dans les chambres comme dans le reste de la case, un insecticide antiacariens de type Francodex ou Acardust. En cas de rhinite allergique, le spray nasal Phytoxil Allergie nettoie en éliminant les allergènes, protège en formant un film protecteur résistant aux actifs d’origine végétale ou autres, soulage rapidement les symptômes et favorise la réparation de la muqueuse nasale. Enfin, des antihistaminiques peuvent être délivrés sans ordonnance. C’est le cas de la Cétirizine, qui agit sur les symptômes nasaux et oculaires des rhinites allergiques, ainsi que sur des symptômes d’urticaire chronique. Mais je conseille de vous rapprocher de votre pharmacien pour une posologie personnalisée.

Lits, matelas, moquettes, tapis, peluches… C’est au coeur de ces divers objets de votre quotidien que se nichent les acariens. Invisibles à l’oeil nu, ces insectes sont pourtant responsables de la plupart des allergies à La Réunion. A Mes Kôtés vous dit « toux ».

Vous toussez et éternuez très souvent ? Vous avez en permanence le nez bouché ? Vos yeux sont rouges et vous démangent ? Vous êtes sujet aux crises d’asthme ? Alors, il est fort possible que vous soyez tout simplement allergique aux acariens. Ces insectes minuscules pullulent par millions dans nos cases et appartements. Un gramme de poussière peut à lui seul contenir entre 2 000 et 10 000 acariens ! « Comme on est constamment en contact avec ces insectes et qu’ils sont très allergisants, c’est vraiment la star des allergènes à La Réunion ! », résume l’allergologue Georges Sebatigita à Masante.re, le portail d’information et de prévention dédié au grand public réunionnais. « On a aussi quelques pollens évidemment. Et concernant les aliments, on a le même ratio [ndlr : 5 % de la population environ] que dans les autres pays. » Responsables de la grande majorité des allergies, notamment respiratoires, les acariens constituent donc un puissant allergène, c’est à-dire une substance qui déclenche l’allergie. Il s’agit d’arachnides possédant quatre paires de
pattes (dont les photos grossies ont tendance à inspirer crainte et dégoût), qui se nourrissent notamment de peaux, d’ongles ou encore de cheveux. D’où leur présence abondante dans nos lits, nos matelas, nos coussins, nos canapés, nos tapis… Ils ne vident que deux à trois mois, mais chaleur, humidité et l’absence de ventilation favorisent leur prolifération.
« Les femelles d’acariens peuvent augmenter leur production d’oeufs du double, du triple, voire du quadruple, si elles ont les bonnes conditions de chaleur et d’humidité. Quand il pleut, vous augmentez l’humidité et l’environnement idéal se crée pour que les acariens se développe », précise le Dr Georges Sebatigita. Pour prévenir et limiter les symptômes allergiques liés aux acariens, il est par conséquent conseillé de ventiler sa case ou son appartement au moins quinze minutes par jour, de laisser la chambre à coucher à une température peu élevée (18°), de laver régulièrement et à 60° les draps et les oreillers, ainsi que de retourner et d’aspirer régulièrement son matelas. Si les symptômes persistent, consultez votre médecin de famille ou, mieux encore, un médecin allergologue. Après avoir vérifié qu’il s’agit bien d’une réaction allergique, celui-ci mènera une batterie d’examens pour identifier l’allergène en cause. Il est utile de noter que l’allergie ne peut pas être guérie par la prise de médicaments. Toutefois, les symptômes allergiques peuvent
être soulagés. Pour le Dr Sebatigita, « on peut ne plus avoir de réaction, donc ne plus être allergique aux allergènes respiratoires, mais on restera sensible aux acariens ou aux pollens ». Dans le cas où l’éviction totale de l’allergène s’avère compliquée (bon courage pour vous débarrasser de tous vos acariens…), des traitements médicamenteux – principalement des antihistaminiques – sont associés à des mesures éducatives visant à éviter les récidives et les crises d’allergie. Certains corticoïdes sont également parfois prescrits. Si la forme allergique se révèle particulièrement sévère, une désensibilisation (ou immunothérapie allergénique) peut enfin être envisagée. Pour les acariens, elle s’étend sur près d’une année et consiste à procurer des doses progressives d’allergène au malade, en injections ou en sublingual, afin de l’y habituer. C’est une sorte de traitement vaccinal des allergies. Son efficacité est reconnue et son effet protecteur se prolonge régulièrement plusieurs années après l’arrêt de la sensibilisation, tout en réduisant le risque de développer d’autres allergies.

LES ALLERGIES EN BREF

PRINCIPAUX ALLERGÈNES :

acariens, pollens, aliments (lait, oeuf, arachide, crustacés…), moisissures, animaux domestiques, médicaments, piqûres ou morsures d’animaux, latex, etc.

PRINCIPAUX SYMPTÔMES :

urticaire, eczéma, rhinite, conjonctivite, asthme, nausées, vomissements, maux de tête, oedèmes, choc anaphylactique, etc.

Plus de 25 % de la population française est allergique à quelque chose

L’allergie se manifeste généralement dès l’enfance (ou au début de l’âge adulte) et peut disparaître avec le temps.

L’incidence de l’allergie (nombre de nouveaux en un an pour 100 000 habitants) augmente de 50 % tous les 10 ans.

ET LA CANNE À SUCRE ?

A La Réunion, on entend souvent dire « Je suis allergique à la fleur de canne ». Si l’on en croit l’analyse livrée par l’allergologue Georges Sebatigita à Masante.re, « il s’agit d’une légende, car le pollen de canne à sucre est un pollen assez gros, qui tombe vite au sol et vole très peu. Il atteint donc plus difficilement les narines de la plupart des gens. En revanche, ce sont des pollens assez irritants, ce qui fait que les gens peuvent être gênés quand même lors de la coupe de la canne. C’est le même principe avec la poussière… Beaucoup de personnes éternuent quant elles font le ménage. Elles ne sont pas pour autant forcément allergiques ».

VOUS AVEZ DIT proximité ?

Depuis deux ans, l’épisode Covid a mis en lumière la place majeure que tiennent les pharmacies dans les quartiers. Au-delà de la délivrance des médicaments et de la vente de parapharmacie, une officine est avant tout un lieu de vie qui entend répondre à un besoin de proximité. Reportage aux Lataniers, à Saint-Denis.

UN LIEU DE SOINS

-> « Tests antigéniques par centaines, possibilité de vacciner élargie à une autre pathologie que la grippe, fabrication de nos propres solutions hydroalcooliques… Avec la Covid, de nouvelles missions ont été confiées aux pharmaciens et ont renforcé notre rôle de professionnels de santé », souligne Christophe Marchetti, pharmacien aux Lataniers à Saint-Denis. Une mission en quelque sorte de service public, déployée dans l’urgence par les autorités publiques mais suivie sans réticence par la profession. « Même si ces attributions ne seront probablement pas pérennisées, nous avons fait preuve d’une belle faculté d’adaptation. Mais, en dehors de ce contexte particulier, un pharmacien reste avant tout un professionnel de santé de premier recours. »

> En cas de malaise ou de « bobo » (éraflure, plaie, objet dans l’oeil…), la pharmacie la plus proche est souvent le lieu ressource où il est possible de trouver, sans rendez-vous, conseil et prise en charge. « Une première approche permettra d’estimer la gravité de la situation, de nettoyer la plaie et si besoin d’orienter le patient vers le bon professionnel : médecin traitant, urgences, pompiers, Samu… » Une prise de tension ou un test glycémique pour personne diabétique peuvent également être pratiqués dans l’urgence. « C’est le cas au moins une dizaine de fois par mois… » e Le plus souvent, l’intervention du professionnel se fait en aval de la prescription médicale et relève du conseil pharmaceutique :
rappel des modalités de prise du médicament, préconisations hygiéno-diététiques selon la pathologie (alimentation, mode de vie, produits complémentaires, etc.). « Par exemple, nous pouvons conseiller vitamine C et collagène pour améliorer une cicatrisation, ou encore faire un point sur la nécessité de s’hydrater, de se protéger et d’adapter ses horaires de pratique sportive pour éviter les coups de soleil et les insolations. »

UN LIEU DE SERVICES

> Les médicaments périmés ou non utilisés (MNU) comportent des risques sanitaires, domestiques et environnementaux. En France, chaque année, les accidents médicamenteux sont responsables d’1 hospitalisation sur 10. Ne les jetez surtout pas à la poubelle et rapportez les à… votre pharmacie de quartier évidemment ! Chaque officine est équipée de bacs dédiés à la récupération de ces MNU, soulagés de leurs emballages, qui sont ensuite collectés par l’association Cyclamed pour les intégrer dans un processus de valorisation énergétique. En 2019, ce sont près de 11 000 tonnes de MNU qui ont ainsi été valorisées en France ! Les déchets auto-perforants, de type aiguilles ou seringues, sont pour leur part détruits, dans le cadre d’un dispositif spécifique géré par l’éco-organisme Dastri.

-> On n’y pense pas forcément, mais une pharmacie propose souvent à la location du matériel médicalisé (aérosols dans le cadre de traitements contre l’insuffisance respiratoire, neurostimulateurs, lits, fauteuils roulants…), voire du matériel d’assistance à la vie quotidienne comme ces tire-lait, particulièrement demandés !

UN LIEU DE VIE

« Une pharmacie répond à une forte demande de proximité, insiste Christophe Marchetti, des Lataniers à Saint-Denis. Et encore plus depuis le confinement, où les habitants du quartier semblent nous avoir redécouverts. Nous avons enregistré une hausse de près de 30 % de la fréquentation ! » Il faut dire qu’un service social, de type aide à la personne, y est souvent prodigué. Et ce sous différentes formes :

-> Un accompagnement administratif mise à jour de la Carte Vitale, informations sur la CMU et les mutuelles, impression des documents utiles (attestations) pour les personnes démunies face à une digitalisation croissante, etc. « Ces demandes sont très fréquentes, et mettent en évidence notre rôle dans le lien social ! »

-> Un accompagnement psychologique « Nous prenons le temps d’écouter les personnes âgées ou les personnes déprimées sous traitement, qui ont souvent un fort besoin d’échange. Nous leur offrons une proximité géographique et humaine qui leur permet de se confier et de trouver une oreille attentive à leurs éventuelles difficultés et préoccupations. »

Une pharmacie répond à une forte demande de proximité. Et encore plus depuis le confinement, où les habitants du quartier semblent nous avoir redécouverts

-> Un accompagnement individualisé « Le pharmacien, comme ses préparatrices et préparateurs, peuvent répondre aux interrogations des personnes sur leur situation : prise de la tension, évaluation de la glycémie, conseil à la parentalité pour les futurs parents, prise de poids et calcul de l’IMC dans le cadre d’un projet de régime, etc. » Le saviez-vous ? L’indice de masse corporelle (IMC) s’obtient en divisant son poids par sa taille (en cm) au carré. Entre 18,5 et 25, votre IMC est satisfaisant. En dessous, vous êtes considéré comme maigre. Entre 25 et 30, vous êtes en surpoids. Au-delà, on parlera d’obésité.

Certaines pharmacies, comme ci-dessous aux Alizés à Saint-Gilles-les-Hauts, vont même plus loin, en proposant un espace cosy, du conseil et des accessoires (lingerie, maillots de bain, turbans…) dédiés aux femmes ayant vécu une ablation mammaire. Sur rendez-vous uniquement, afin de garantir la disponibilité de la pharmacienne, qui a suivi une formation à la prise de mesures de la poitrine.

PHARMACIEN priorité à la continuité médicale

Nouvel épisode de la série consacrée aux métiers de la pharmacie et de la parapharmacie. Cette fois, focus sur la profession de pharmacien d’officine.

Au milieu des années 90, la vocation de Reshad Yearoo se précise : il sera pharmacien. Pourtant, le jeune Mauricien, titulaire d’un diplôme d’ingénieur en chimie analytique, s’est déjà lancé dans la vie active. « Ma formation initiale m’a permis de travailler une année dans mon île natale, où j’ai alors découvert la pharmacologie et la pharmacie. Très vite, j’ai su que c’était ce à quoi j’étais destiné, et j’ai rejoint Montpellier pour y suivre le cursus universitaire adapté », se souvient le pharmacien titulaire de la Pharmacie de la Gare à Saint-André.
A son époque, un concours en fin de 1re année sélectionnait 10 à 15 % des candidats environ. Mais, depuis, la donne a changé. Et continue de changer à la rentrée 2020 (lire ci-contre). Si la sélection se veut moins draconienne en début de cursus, la finalité est la même : décrocher un Diplôme d’Etat (DE) en pharmacie. Au programme : physique, chimie, biologie, mécanisme des maladies, botanique, toxicologie, etc. Pour les pharmaciens d’officine, les études durent six ans, contre neuf pour les pharmaciens spécialisés en pharmacie hospitalière, biologie médicale, innovation pharmaceutique et recherche. La spécialisation s’effectue en 4e et en 5e années.

Nous cherchons à comprendre qui nous traitons et pour quoi.

« Mieux vaut avoir un Bac S, estime Reshad Yearoo. Mais je pense qu’il faut surtout apprendre à connaître ce métier et à l’aimer. Dès la première année d’université, j’incite les jeunes Réunionnais à oser pousser les portes pour découvrir en stage les différents métiers possibles et bien choisir leur voie. » Et il sait de quoi il parle… D’abord pharmacien assistant dans le Sud de l’Hexagone, Reshad devient en 2003 pharmacien-répartiteur à Maurice. « Je n’ai tenu qu’une année car le contact avec la patientèle me manquait. Pour moi, notre cœur de métier est là : accompagner le patient au plus près de son traitement, mais aussi dans ce que j’appelle le soin-confort. C’est-à-dire dans toutes les options susceptibles d’améliorer son rétablissement, même si celles-ci ne sont pas remboursées. Il s’agit de la partie qualifiée de commerciale de notre métier, elle est importante mais ne doit en aucun cas prendre le pas sur la continuité médicale que nous assurons à la suite du médecin. » Pour Reshad, la pharmacie s’est imposée « comme une évidence ». Information, conseil, prévention… Du golfe de Saint-Tropez à Saint-André, en passant par Plateau Caillou où il fut assistant de 2009 à 2014, son expérience l’a amené à concrétiser sa fibre médicale. « Un médecin établit une ordonnance à partir de symptômes. Nous, pharmaciens, le complétons en ouvrant d’autres tiroirs. Car un patient ne dit pas les mêmes choses à son médecin et à son pharmacien. Nous ne délivrons pas seulement des médicaments, nous cherchons à comprendre qui nous traitons et pour quoi. Ce décryptage est passionnant ! »
Passionnant et facilité par une bonne connaissance du tissu socioculturel local. Ce qui a incité Reshad Yearoo à s’installer à proximité de la Pharmacie de la Gare, qu’il a rachetée en 2014 à Saint-André.
« Je gère mon officine dans l’es-prit de la pharmacie du village d’autrefois, annonce-t-il. En étant à l’écoute de mes clients et de mes salariés, dont j’ai appris à connaître les qualités et les défauts… et à faire avec ! ».

FORMATION LE CHANGEMENT C’EST MAINTENANT

A la rentrée universitaire 2020, l’accès aux études de pharmacie s’effectuera toujours via la filière MMOP : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie. Mais la 1re année commune aux études de santé (PACES) est supprimée, tout comme le concours d’entrée en 2e année et le numerus clausus. Désormais, les études MMOP sont accessibles par deux voies différentes :
> Le Parcours Spécifique Santé (ou Portail Santé), qui attribuera 60 % des places en 2e année sans possibilité de redoublement
> Les Licences Accès Santé, pour les 40 % de places restantes
S’il réussit les phases d’admissibilité et d’admission du Portail Santé, l’étudiant intègre la 2e année dans la filière choisie parmi les spécialités MMOP. En cas d’échec (mais de validation de l’année universitaire continue), il est admis en 2e année de Licence Accès Santé, ce qui lui permet de bénéficier d’une seconde chance. Si, malgré tout, la chance ne lui sourit pas, l’étudiant pourra poursuivre son cursus dans une licence de son choix (maths, biologie, droit, histoire…), dont l’enseignement comportera une option accès santé.

LIONEL HAGEN préparateur en pharmacie

Souvent, les pharmacies en cherchent, faute de candidats. Pourtant, ils occupent une place essentielle au sein de l’officine. Qui ? Les préparateurs et préparatrices en pharmacie. Ils ont pour mission de délivrer, sous la surveillance du pharmacien titulaire, les médicaments sur ordonnance et conseillent les patients au comptoir. Rencontre.

Il s’appelle Lionel Hagen mais tout le monde l’appel Léo et, contrairement aux apparences, c’est un petit nouveau dans le métier.

«  Après un bac économique, j’ai suivi une fac d’histoire, et puis j’ai travaillé comme surveillant dans un collège. Mais à 28 ans, j’ai décidé de me reconvertir professionnellement après avoir assisté à une session d’information sur le métier de préparateur proposée par Pôle Emploi. »

Cerise sur le gâteau, il s’agit d’une profession particulièrement demandée. A La Réunion, pas de chômage pour les préparateurs et préparatrices en pharmacie  ! A bon entendeur…D’emblée, le métier lui plaît  : « Je pensais que les métiers de la santé étaient réservés aux profils scientifiques, mais si on est motivé et qu’on travaille sérieusement, la formation est accessible. En plus à La Réunion, nous avons la chance d’avoir des enseignants d’un super niveau  !  » Pendant deux ans, Léo prépare son Brevet de Préparateur en Pharmacie, alternant formation à l’ACOPROPHAR et présence en officine. «  Il ne faut jamais oublier que ce sont des médicaments que nous délivrons, pas des bonbons  ! La formation est là pour nous permettre d’acquérir de bonnes connaissances en pharmacologie. »

C’est un métier où l’on peut facilement se spécialiser : maintien à domicile, orthopédie, nutrition, parapharmacie…

DIVERSITÉ DES MISSIONS

Avec en moyenne (selon les pharmacies) une cinquantaine d’ordonnances par jour, le métier de préparateur exige de la rigueur et de la concentration. «  Notre rôle est de bien vérifier chaque ordonnance  : le dosage, les contre-indica-tions en fonction du patient… Si le préparateur a le moindre doute, il en réfère au pharmacien, qui peut être amené à contacter le prescripteur si le doute persiste. »
Mais, selon les officines, le préparateur est également amené à vendre les produits conseil, à piloter les stocks de médicaments ou à gérer un rayon spécifique. « C’est un mé-tier où l’on peut facilement se spécialiser : maintien à domicile, orthopédie, nutrition, para-pharmacie… C’est très valorisant car la progression est toujours possible. A la fois en termes de connaissances, mais aussi en termes de salaire ! »

Gisèle Legendre, pharmacienne à la Pharmacie du Centre à la Rivière-Saint-Louis

Observer et comprendre les fumeurs

Chaque trimestre depuis quatre ans, Gisèle Legendre, pharmacienne à la Pharmacie du Centre à la Rivière-Saint-Louis, accompagne une dizaine de fumeurs invétérés.
Formée en éducation thérapeutique du patient, elle les écoute, les conseille et les soutient.

COMMENT SE DÉROULE UN ACCOMPAGNEMENT TYPE ?

Gisèle Legendre : Le plus souvent, je reçois des patients, des hommes autant que des femmes, des jeunes de 20 ans comme des retraité(e)s de plus de 70 ans, envoyés par leur médecin généraliste. Ils ont une ordonnance pour être remboursés des substituts nicotiniques prescrits, mais, conscients que cela ne suffit pas, ils souhaitent bénéficier en plus d’une aide personnalisée. Nous convenons alors de plusieurs rendez-vous d’une vingtaine de minutes environ, un par semaine le premier mois, puis un par mois les cinq mois suivants, idéalement. Par le dialogue, je les amène à observer et comprendre leurs habitudes tabagiques pour essayer de les changer.

QUELLE EST LA CIGARETTE LA PLUS DIFFICILE À SUPPRIMER ?

G.L. : C’est indiscutablement celle du matin, souvent

allumée au lever et qui accompagne le café. Pour le fumeur en cours de sevrage, il s’agit autant de stopper ce réflexe et de briser cette association que de patienter vingt minutes, le temps que le patch agisse. Cela peut passer par la préparation d’un thé et d’un petit déjeuner équilibré, mais aussi par toutes sortes d’occupations, comme sortir le chien, aller marcher ou courir, ou jardiner. En fin d’année, la cigarette « festive » est pareillement redoutable et redoutée : plus qu’un dîner entre amis, les fêtes nécessitent une préparation psychologique spécifique pour ne pas se laisser tenter.

Les fêtes nécessitent une préparation psychologique spécifique pour ne pas se laisser tenter.

QUE PROPOSEZ-VOUS CONTRE LES EFFETS INDÉSIRABLES LIÉS À L’ABSTINENCE ET LA PRISE DE SUBSTITUTS ?

G.L. : D’abord, je les invite à avoir une alimentation saine et équilibrée, et à pratiquer une activité sportive – marcher, tout simplement, peut suffire. Ensuite, il existe de nombreux produits naturels, en phytothérapie chez PiLeJe et Arkopharma, pour pallier les problèmes de sommeil, d’anxiété, d’irritabilité, de faim, de constipation… Contre le stress, par exemple, je recommande l’aubépine ou la rhodiole. Contre les envies de sucre, ce sera plutôt la gymnema sylvestre et le curcuma, mais aussi les acides gras oméga-3. En homéopathie, le kit pour arrêter de fumer des laboratoires Boiron donne également de très bons résultats.