Pour ne pas trop souffrir du décalage horaire, adaptez-vous sans tarder aux nouveaux horaires, conservez une bonne hygiène de vie et prenez si besoin un complément alimentaire à base de mélatonine, tel que Sériane mélatonine de naturactive, à l’efficacité prouvée en cas d’endormissement difficile lié à un retard de phase.
Archives : Infos Enseigne
Massage – Le choix du pharmacien
On trouve en pharmacie tout le nécessaire pour élaborer facilement soi-même son huile de massage pour un massage bien-être. Libre à vous d’associer, au choix, plusieurs huiles végétales, ou une huile végétale et des huiles essentielles en respectant bien la pososlogie et les contre-indications. Quelque soit l’huile végétale choisie, celle-ci doit avoir, un bon taux de pénétration, à l’image de l’huile de jojoba ou de noisette. Pour un massage anti-stress et anxiété, je conseille de mélanger de l’huile végétale de jojoba ou d’amande douce à quelques gouttes d’huiles essentielles, de camomille romaine, d’ylang ylang et de marjolaine.
ACARIENS Les rois de l’allergie
Le Choix du pharmacien
Pour lutter contre les acariens, il est possible de diffuser tous les six mois, dans les chambres comme dans le reste de la case, un insecticide antiacariens de type Francodex ou Acardust. En cas de rhinite allergique, le spray nasal Phytoxil Allergie nettoie en éliminant les allergènes, protège en formant un film protecteur résistant aux actifs d’origine végétale ou autres, soulage rapidement les symptômes et favorise la réparation de la muqueuse nasale. Enfin, des antihistaminiques peuvent être délivrés sans ordonnance. C’est le cas de la Cétirizine, qui agit sur les symptômes nasaux et oculaires des rhinites allergiques, ainsi que sur des symptômes d’urticaire chronique. Mais je conseille de vous rapprocher de votre pharmacien pour une posologie personnalisée.
Lits, matelas, moquettes, tapis, peluches… C’est au coeur de ces divers objets de votre quotidien que se nichent les acariens. Invisibles à l’oeil nu, ces insectes sont pourtant responsables de la plupart des allergies à La Réunion. A Mes Kôtés vous dit « toux ».
Vous toussez et éternuez très souvent ? Vous avez en permanence le nez bouché ? Vos yeux sont rouges et vous démangent ? Vous êtes sujet aux crises d’asthme ? Alors, il est fort possible que vous soyez tout simplement allergique aux acariens. Ces insectes minuscules pullulent par millions dans nos cases et appartements. Un gramme de poussière peut à lui seul contenir entre 2 000 et 10 000 acariens ! « Comme on est constamment en contact avec ces insectes et qu’ils sont très allergisants, c’est vraiment la star des allergènes à La Réunion ! », résume l’allergologue Georges Sebatigita à Masante.re, le portail d’information et de prévention dédié au grand public réunionnais. « On a aussi quelques pollens évidemment. Et concernant les aliments, on a le même ratio [ndlr : 5 % de la population environ] que dans les autres pays. » Responsables de la grande majorité des allergies, notamment respiratoires, les acariens constituent donc un puissant allergène, c’est à-dire une substance qui déclenche l’allergie. Il s’agit d’arachnides possédant quatre paires de
pattes (dont les photos grossies ont tendance à inspirer crainte et dégoût), qui se nourrissent notamment de peaux, d’ongles ou encore de cheveux. D’où leur présence abondante dans nos lits, nos matelas, nos coussins, nos canapés, nos tapis… Ils ne vident que deux à trois mois, mais chaleur, humidité et l’absence de ventilation favorisent leur prolifération.
« Les femelles d’acariens peuvent augmenter leur production d’oeufs du double, du triple, voire du quadruple, si elles ont les bonnes conditions de chaleur et d’humidité. Quand il pleut, vous augmentez l’humidité et l’environnement idéal se crée pour que les acariens se développe », précise le Dr Georges Sebatigita. Pour prévenir et limiter les symptômes allergiques liés aux acariens, il est par conséquent conseillé de ventiler sa case ou son appartement au moins quinze minutes par jour, de laisser la chambre à coucher à une température peu élevée (18°), de laver régulièrement et à 60° les draps et les oreillers, ainsi que de retourner et d’aspirer régulièrement son matelas. Si les symptômes persistent, consultez votre médecin de famille ou, mieux encore, un médecin allergologue. Après avoir vérifié qu’il s’agit bien d’une réaction allergique, celui-ci mènera une batterie d’examens pour identifier l’allergène en cause. Il est utile de noter que l’allergie ne peut pas être guérie par la prise de médicaments. Toutefois, les symptômes allergiques peuvent
être soulagés. Pour le Dr Sebatigita, « on peut ne plus avoir de réaction, donc ne plus être allergique aux allergènes respiratoires, mais on restera sensible aux acariens ou aux pollens ». Dans le cas où l’éviction totale de l’allergène s’avère compliquée (bon courage pour vous débarrasser de tous vos acariens…), des traitements médicamenteux – principalement des antihistaminiques – sont associés à des mesures éducatives visant à éviter les récidives et les crises d’allergie. Certains corticoïdes sont également parfois prescrits. Si la forme allergique se révèle particulièrement sévère, une désensibilisation (ou immunothérapie allergénique) peut enfin être envisagée. Pour les acariens, elle s’étend sur près d’une année et consiste à procurer des doses progressives d’allergène au malade, en injections ou en sublingual, afin de l’y habituer. C’est une sorte de traitement vaccinal des allergies. Son efficacité est reconnue et son effet protecteur se prolonge régulièrement plusieurs années après l’arrêt de la sensibilisation, tout en réduisant le risque de développer d’autres allergies.
LES ALLERGIES EN BREF
PRINCIPAUX ALLERGÈNES :
acariens, pollens, aliments (lait, oeuf, arachide, crustacés…), moisissures, animaux domestiques, médicaments, piqûres ou morsures d’animaux, latex, etc.
PRINCIPAUX SYMPTÔMES :
urticaire, eczéma, rhinite, conjonctivite, asthme, nausées, vomissements, maux de tête, oedèmes, choc anaphylactique, etc.
Plus de 25 % de la population française est allergique à quelque chose
L’allergie se manifeste généralement dès l’enfance (ou au début de l’âge adulte) et peut disparaître avec le temps.
L’incidence de l’allergie (nombre de nouveaux en un an pour 100 000 habitants) augmente de 50 % tous les 10 ans.
ET LA CANNE À SUCRE ?
A La Réunion, on entend souvent dire « Je suis allergique à la fleur de canne ». Si l’on en croit l’analyse livrée par l’allergologue Georges Sebatigita à Masante.re, « il s’agit d’une légende, car le pollen de canne à sucre est un pollen assez gros, qui tombe vite au sol et vole très peu. Il atteint donc plus difficilement les narines de la plupart des gens. En revanche, ce sont des pollens assez irritants, ce qui fait que les gens peuvent être gênés quand même lors de la coupe de la canne. C’est le même principe avec la poussière… Beaucoup de personnes éternuent quant elles font le ménage. Elles ne sont pas pour autant forcément allergiques ».
Date à retenir
MERCREDI 22 JUIN – Journée mondiale du don d’organes et de la greffe
Organisée par l’Agence de la biomédecine, cette manifestation invite les Français à réfléchir au don d’organes, de tissus, et à la reconnaissance des donneurs et de leurs proches. Si vous souhaitez faire don de vos organes post mortem (ou pas), c’est le moment de le faire savoir à vos proches ! Les greffes d’organes restent souvent le seul moyen pour sauver la vie ou soulager l’existence de certains malades. Mais, malheureusement, la France connaît une situation de pénurie d’organes et les listes d’attente pour bénéficier d’une greffe s’allongent…
JEUDI 22 JUILLET – Journée mondiale de la mal bouffe
Hamburgers, gâteaux apéros, frites mayo, sodas… Vous pourrez vous lâcher le 21 juillet à l’occasion de la journée mondiale de la malbouffe. Mais ne vous y trompez pas ! L’objectif de ce « Junk food world day » venu des Etats-Unis est bel et bien de se rendre compte de ce que ce type d’alimentation peut avoir de néfaste pour la santé. Trop grasse, trop sucrée, trop salée, trop peu vitaminée, trop transformée, cette alimentation serait responsable d’au moins 11 millions de morts chaque année et d’innombrables maladies (cardiovasculaires, diabète, etc.). Et, d’ici 2030, le taux d’obésité mondial devrait dépasser les
20 %… Il est indispensable de prendre conscience des dangers de la malbouffe et d’opter pour une alimentation saine et équilibrée.
JEUDI 28 JUILLET – Journée mondiale contre l’hépatite
A, B, C, D, E, G… Peu importe la lettre qui l’accompagne, une hépatite désigne toute inflammation aiguë ou chronique du foie. Mais à elles seules, les hépatites B et C seraient responsables de 96 % des formes d’hépatites mortelles. En France, on estime que l’hépatite B chronique touche environ 280 000 personnes et l’hépatite C, environ 230 000 personnes (auxquelles il faut ajouter quelque 75 000 porteurs qui l’ignorent…). Virales ou non, les hépatites détruisent petit à petit le foie. Le moment est donc venu de rappeler que des vaccins existent en France pour les formes A et B, et que certains comportements à risques sont à proscrire pour éviter d’être infecté ou de propager l’hépatite C.
VOUS AVEZ DIT proximité ?
Depuis deux ans, l’épisode Covid a mis en lumière la place majeure que tiennent les pharmacies dans les quartiers. Au-delà de la délivrance des médicaments et de la vente de parapharmacie, une officine est avant tout un lieu de vie qui entend répondre à un besoin de proximité. Reportage aux Lataniers, à Saint-Denis.
UN LIEU DE SOINS
-> « Tests antigéniques par centaines, possibilité de vacciner élargie à une autre pathologie que la grippe, fabrication de nos propres solutions hydroalcooliques… Avec la Covid, de nouvelles missions ont été confiées aux pharmaciens et ont renforcé notre rôle de professionnels de santé », souligne Christophe Marchetti, pharmacien aux Lataniers à Saint-Denis. Une mission en quelque sorte de service public, déployée dans l’urgence par les autorités publiques mais suivie sans réticence par la profession. « Même si ces attributions ne seront probablement pas pérennisées, nous avons fait preuve d’une belle faculté d’adaptation. Mais, en dehors de ce contexte particulier, un pharmacien reste avant tout un professionnel de santé de premier recours. »
–> En cas de malaise ou de « bobo » (éraflure, plaie, objet dans l’oeil…), la pharmacie la plus proche est souvent le lieu ressource où il est possible de trouver, sans rendez-vous, conseil et prise en charge. « Une première approche permettra d’estimer la gravité de la situation, de nettoyer la plaie et si besoin d’orienter le patient vers le bon professionnel : médecin traitant, urgences, pompiers, Samu… » Une prise de tension ou un test glycémique pour personne diabétique peuvent également être pratiqués dans l’urgence. « C’est le cas au moins une dizaine de fois par mois… » e Le plus souvent, l’intervention du professionnel se fait en aval de la prescription médicale et relève du conseil pharmaceutique :
rappel des modalités de prise du médicament, préconisations hygiéno-diététiques selon la pathologie (alimentation, mode de vie, produits complémentaires, etc.). « Par exemple, nous pouvons conseiller vitamine C et collagène pour améliorer une cicatrisation, ou encore faire un point sur la nécessité de s’hydrater, de se protéger et d’adapter ses horaires de pratique sportive pour éviter les coups de soleil et les insolations. »
UN LIEU DE SERVICES
–> Les médicaments périmés ou non utilisés (MNU) comportent des risques sanitaires, domestiques et environnementaux. En France, chaque année, les accidents médicamenteux sont responsables d’1 hospitalisation sur 10. Ne les jetez surtout pas à la poubelle et rapportez les à… votre pharmacie de quartier évidemment ! Chaque officine est équipée de bacs dédiés à la récupération de ces MNU, soulagés de leurs emballages, qui sont ensuite collectés par l’association Cyclamed pour les intégrer dans un processus de valorisation énergétique. En 2019, ce sont près de 11 000 tonnes de MNU qui ont ainsi été valorisées en France ! Les déchets auto-perforants, de type aiguilles ou seringues, sont pour leur part détruits, dans le cadre d’un dispositif spécifique géré par l’éco-organisme Dastri.
-> On n’y pense pas forcément, mais une pharmacie propose souvent à la location du matériel médicalisé (aérosols dans le cadre de traitements contre l’insuffisance respiratoire, neurostimulateurs, lits, fauteuils roulants…), voire du matériel d’assistance à la vie quotidienne comme ces tire-lait, particulièrement demandés !
UN LIEU DE VIE
« Une pharmacie répond à une forte demande de proximité, insiste Christophe Marchetti, des Lataniers à Saint-Denis. Et encore plus depuis le confinement, où les habitants du quartier semblent nous avoir redécouverts. Nous avons enregistré une hausse de près de 30 % de la fréquentation ! » Il faut dire qu’un service social, de type aide à la personne, y est souvent prodigué. Et ce sous différentes formes :
-> Un accompagnement administratif mise à jour de la Carte Vitale, informations sur la CMU et les mutuelles, impression des documents utiles (attestations) pour les personnes démunies face à une digitalisation croissante, etc. « Ces demandes sont très fréquentes, et mettent en évidence notre rôle dans le lien social ! »
-> Un accompagnement psychologique « Nous prenons le temps d’écouter les personnes âgées ou les personnes déprimées sous traitement, qui ont souvent un fort besoin d’échange. Nous leur offrons une proximité géographique et humaine qui leur permet de se confier et de trouver une oreille attentive à leurs éventuelles difficultés et préoccupations. »
Une pharmacie répond à une forte demande de proximité. Et encore plus depuis le confinement, où les habitants du quartier semblent nous avoir redécouverts
-> Un accompagnement individualisé « Le pharmacien, comme ses préparatrices et préparateurs, peuvent répondre aux interrogations des personnes sur leur situation : prise de la tension, évaluation de la glycémie, conseil à la parentalité pour les futurs parents, prise de poids et calcul de l’IMC dans le cadre d’un projet de régime, etc. » Le saviez-vous ? L’indice de masse corporelle (IMC) s’obtient en divisant son poids par sa taille (en cm) au carré. Entre 18,5 et 25, votre IMC est satisfaisant. En dessous, vous êtes considéré comme maigre. Entre 25 et 30, vous êtes en surpoids. Au-delà, on parlera d’obésité.
Certaines pharmacies, comme ci-dessous aux Alizés à Saint-Gilles-les-Hauts, vont même plus loin, en proposant un espace cosy, du conseil et des accessoires (lingerie, maillots de bain, turbans…) dédiés aux femmes ayant vécu une ablation mammaire. Sur rendez-vous uniquement, afin de garantir la disponibilité de la pharmacienne, qui a suivi une formation à la prise de mesures de la poitrine.
COVID-19 : le vaccin à ARN décodé
À La Réunion, les vaccins dispensés contre le coronavirus sont ceux des laboratoires Janssen et Pfizer-BioNTech. Ce dernier est un vaccin dit à ARN messager. Mais en fait, c’est quoi un vaccin à ARN messager ?
Le vaccin à ARN messager modifie les gènes », « C’est une technique que l’on ne connaît pas bien », « Grâce au vaccin à ARN, on peut prendre le contrôle sur un humain »… Parmi les innombrables théories qui ont fleuri depuis le début de l’épidémie de Covid-19, plusieurs portent sur les vaccins utilisant la technique de l’ARN messager. En l’occurrence, ceux de Moderna et de Pfizer-BioNTech. Pourtant, ces vaccins ont démontré un taux d’efficacité supérieur à 90 % lors des essais cliniques de phase 3. Et même de 95 % pour le vaccin Pfizer, l’un des deux dispensés à La Réunion !
L’ARN, UNE PHOTOCOPIE DE L’ADN
L’ADN est un comme un plan qui contiendrait tous les éléments de notre corps, autant d’informations génétiques enfermées dans les noyaux de nos cellules. L’ARN messager (ARNm ou acide ribonucléique messager) est, quant à lui, une espèce de photocopie de l’ADN. « La fabrication des protéines dont nos cellules peuvent avoir besoin pour exister, fonctionner et nous faire vivre n’est pas réalisée à partir des plans originaux, mais en s’appuyant sur leur duplicata : les ARN messagers », résume l’Inserm. Ces ARNm, qui n’ont pas la capacité de pénétrer au coeur du noyau, ont une durée de vie éphémère puisqu’ils sont détruits à l’issue de la synthèse de la protéine souhaitée.
COMMENT UN VACCIN À ARN MESSAGER AGIT-T’IL?
Utilisée depuis des décennies en cancérologie, la technique de l’ARNm a été déclinée en procédé vaccinal. « Classiquement, la vaccination repose sur l’administration d’un agent infectieux atténué ou inactivé ou bien sur celle de certaines de ses protéines. L’objectif est de déclencher une réponse immunitaire dirigée contre le pathogène, associée à la production de cellules mémoires qui protégeront en cas d’infection ultérieure, explique l’Inserm. Avec les vaccins à ARN messager, l’idée est de laisser nos cellules fabriquer elles-mêmes le composant contre lequel notre organisme va apprendre à se défendre. »
LE CHIFFRE / 36,9 %
Au 14 août, seuls 36,9 % des Réunionnais disposaient d’un schéma vaccinal complet, et 47,7 % au total avaient reçu une première injection.
Source : ARS OI
ARNm ET COVID-19
Dans le cas de la Covid-19, l’ARNm responsable de la production de protéines de l’enveloppe du virus a été isolé en laboratoire. Selon le site Vaccination Info Service, « cette protéine S (Spike) se retrouve sur l’enveloppe du virus Sars-Cov-2 et, lors d’une infection, lui permet d’entrer dans la cellule ». Grâce au vaccin, l’ARNm isolé est injecté directement dans les cellules de l’organisme, qui se mettent alors à produire elles-mêmes des protéines virales inoffensives. En réaction, le système immunitaire identifie ces protéines virales et produit des anticorps pour les éliminer. « Si une personne vaccinée est par la suite infectée par la Covid-19, ses défenses immunitaires vont reconnaître la protéine S du virus et le détruire. »
MÉCÉNAT, Les enfants à bloc !
Le 22 avril, Kôté Santé et Bébé Soley ont fait don aux services pédiatriques des hôpitaux publics réunionnais de 4 voiturettes électriques. L’idée ? Dédramatiser l’intervention chirurgicale en permettant aux enfants opérés de se rendre au bloc en… Mercedes !
C’est une bien belle opération de mécénat que Kôté Santé, votre enseigne pharmaceutique préférée, et Bébé Soley, la marque péï de produits pour la petite enfance, ont menée main dans la main le 22 avril dernier aux quatre coins de l’île. En l’occurrence à Saint-Denis, Saint-Benoît, Saint-Paul et Saint-Pierre, au cœur même de chacun des services pédiatriques hospitaliers réunionnais. Ce jour-là s’est en effet concrétisé le don de 4 voiturettes électriques. Une initiative pas seulement ludique, mais aussi thérapeutique. En permettant aux marmailles de se rendre au bloc opératoire au volant de leur Mercedes (rien que ça !), l’ambition est de les mettre en confiance, de diminuer leur angoisse avant l’intervention, de faciliter la séparation avec les parents et, par conséquent, de limiter la prémédication en lien avec leur anxiété.
Un mécénat ludique… et thérapeutique !
Le climat serein ainsi créé permet en outre de valoriser l’autonomie de l’enfant, d’améliorer son réveil post-opératoire et même de dédramatiser la perception de l’hôpital. Déjà déployée dans l’Hexagone, aux Etats-Unis ou encore en Chine, cette opération bien-être – dont l’idée originale est à mettre au compte d’infirmiers et d’infirmières – permet de rendre plus supportables ces moments particulièrement difficiles à vivre, aussi bien pour les marmailles que pour les proches !
Médicaments périmés, pensez à les rapporter !
Parmi les boîtes de médicaments qui garnissent votre armoire à pharmacie, certaines affichent des dates de péremption dépassées ? Ne les jetez surtout pas à la poubelle ! Sortez les plaquettes de leurs emballages et déposez-les à la pharmacie. Ces médicaments périmés ou non utilisés (MNU) seront ensuite collectés par l’association Cyclamed, à des fins de valorisation énergétique.
1. DES RISQUES SANITAIRES DOMESTIQUES
Un médicament périmé est un médicament dont la stabilité n’est plus assurée. En clair, il sera susceptible de changer de couleur et/ou d’aspect, et surtout son efficacité sera mise à mal. Bien conservé, un médicament peut conserver ses propriétés thérapeutiques entre deux et cinq ans. Au-delà, il sera au mieux inefficient, au pire dangereux pour la santé ! Dans un article consacré à la question, paru en mai 2019, Le Journal des Femmes annonçait que « les solutions liquides, en sachet, et les collyres s’altèrent généralement plus vite que les formes solides : gélules, comprimés. (…) Mais, par prudence, il est conseillé de bien respecter la date de péremption de tous les médicaments et de ne pas les utiliser s’ils sont périmés ».
Toutefois, certains médicaments présentent des risques de prolifération microbienne et d’infection particulièrement importants s’ils sont périmés, et ne doivent en aucun cas être consommés : collyres, sirops, injectables, pommades, gels, crèmes, médicaments reconstitués, médicaments sans conservateur, contraceptions, traitements contre l’hypertension artérielle. Par ailleurs, le dictionnaire médical de référence, le Vidal, établit les différentes durées de conservation après ouverture du médicament, nonobstant la date de péremption :
TYPE DE MÉDICAMENTS | DURÉE DE CONSERVATION APRÈS OUVERTURE |
---|---|
Crèmes et pommades sans conservateur | 1 semaine |
Crèmes et pommades avec conservateur | 2 mois |
Collyres | Utilisation immédiate ou 1 semaine |
Sirops sans conservateur | 2 semaines |
Sirops avec conservateur | 2 mois |
Sprays pour le nez | Utilisation immédiate |
Injectables | Utilisation immédiate pour la plupart ou 24h à 48h |
Conserver trop de médicaments chez soi, périmés ou non, peut s’avérer dangereux pour la famille : confusion médicamenteuse pour les seniors, ingestion accidentelle par les enfants… Une étude de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (2007) précise que les accidents médicamenteux sont responsables d’1 hospitalisation sur 10 en France (près de 145 000) ! Quant aux intoxications chez les enfants, les MNU sont incriminés dans plus d’un cas sur deux.
2. QUELS MÉDICAMENTS RAPPORTER
Comprimés, pommades, crèmes, gels, sirops, ampoules, aérosols, sprays, inhalateurs
Aiguilles, seringues usagées, compléments alimentaires, dispositifs médicaux, produits chimiques, produits vétérinaires, cosmétiques, lunettes, prothèses, thermomètres, radiographies
Sur le site de Cyclamed, un moteur de recherche permet de savoir si tel ou tel médicament, périmé ou non utilisé, est bien recyclable.
QUE FAIRE DE SES SERINGUES ET AIGUILLES ?
Comme les autres déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés perforants, les seringues et aiguilles sont collectées dans le cadre d’un dispositif spécifique géré par l’éco-organisme Dastri. Sont concernés : les patients en auto-traitement et les utilisateurs d’autotests de diagnostic des maladies infectieuses transmissibles. Ces déchets sont ensuite détruits.
3. À LA POUBELLE ? JAMAIS !
Quoi qu’il arrive, ne jetez jamais vos médicaments périmés dans votre poubelle d’ordures ménagères, dans l’évier ou dans les toilettes ! En effet, les médicaments contiennent des principes actifs qui pollueront les sols et les rivières. Sur le site internet de Cyclamed, il est précisé que « les études actuelles font état de la présence de résidus de médicaments dans les eaux usées urbaines (avant et après assainissement), les eaux de surface et les eaux souterraines. Peu d’études sont actuellement disponibles concernant le risque d’effets néfastes à long terme ». Le principe de précaution est donc de mise.
4. QUE DEVIENNENT LES MNU NON UTILISÉS ?
Dans le cadre de leur tournée quotidienne de livraison au sein des pharmacies, les grossistes répartiteurs récupèrent les cartons Cyclamed pleins. Pour la seule Soredip, un des principaux grossistes-répartiteurs réunionnais, cela représente environ 400 cartons par mois, d’un poids moyen de 12 kg.
Ces derniers sont stockés ensuite au sein de leur établissement de répartition, afin d’éviter tout abus ou détournement de l’usage de ces MNU, puis préparés pour être envoyés en métropole et incinérés dans une des quelque 50 unités de valorisation énergétique. La Soredip envoie jusqu’à 8 conteneurs de vingt pieds chaque année.
En 2019, la valorisation énergétique des médicaments périmés (et non utilisés) a permis d’éclairer et de chauffer entre 7 000 et 8 000 logements ou établissements publics.
CYCLAMED est une association loi 1901, agréée par les pouvoirs publics, qui a pour mission de collecter et de valoriser les médicaments non utilisés (MNU) à usage humain, périmés ou non, rapportés par les patients dans les pharmacies. Elle a pour objectif de sécuriser l’élimination des MNU, afin de préserver l’environnement et la santé publique.
Plus de renseignements sur : www.cyclamed.org
L’AVIS DU PHARMACIEN
David KINOO, pharmacien à la Pharmacie de la Gare (Saint-Paul).
La sensibilisation fonctionne, et le réflexe semble largement partagé. Plusieurs
fois par semaine, des patients nous rapportent leurs médicaments périmés. Les volumes sont variables, mais parfois très importants quand une famille procède
à un grand ménage suite à un décès. Dans notre officine, environ un bac de 47,5 litres est collecté par notre grossiste-répartiteur chaque mois. Un conseil ? Pensez à bien sortir vos médicaments de leurs cartons d’emballage ! En effet, nous ne procédons plus
à la récupération des boîtes, et nous serons amenés à vous demander de le faire sur place le cas échéant. En anticipant, ce sera autant de temps de gagné pour tout le monde !
Les MNU en chiffres |
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Visiteur Médical. Information et vigilance
Depuis près de vingt ans, Julie Mabileau-Laplace exerce en tant que visiteuse (ou déléguée) médicale, et chapeaute des confrères à La Réunion.
Une profession qui, bien qu’en perte de vitesse, permet selon elle d’éclairer les professionnels de santé sur les vertus des nouveaux médicaments.
Aujourd’hui à son compte, Julie Mabileau-Laplace a successivement été visiteuse médicale salariée, responsable régionale Réunion pour un laboratoire, puis directrice régionale océan Indien et océan Pacifique chez un prestataire de services.
Médecins de ville, hospitaliers, spécialistes en ville, pharmaciens, infirmiers, kinés, sages-femmes… Le rôle du visiteur médical, autrement appelé délégué médical, consiste à aller à la rencontre de tous les professionnels de santé (à raison de 6 professionnels maximum quotidiennement), afin de leur présenter les nouveaux médicaments mis sur le marché par le laboratoire pharmaceutique qu’il représente. « Le visiteur médical peut être salarié du laboratoire, d’un prestataire de services qui intervient pour le compte d’un ou plusieurs laboratoires, ou agent à son propre compte », précise Julie Mabileau-Laplace, qui a expérimenté toutes les possibilités au long de son parcours. Arrivée à La Réunion en 1999, celle-ci, qui travaillait dans le prêt-à-porter de luxe à Paris, se retrouve dans une impasse professionnelle. C’est par hasard qu’elle découvre le métier de visiteur médical. « J’ignorais de quoi il s’agissait », avoue-t-elle. Au début des années 2000, Julie suit la formation alors proposée par la CCIR. Neuf mois de cours théoriques au terme desquels elle décroche, en 2003, l’indispensable Titre de visiteur médical. « Il s’agit d’un diplôme validant reconnu niveau III, accessible avec un bac +2 validé et, idéalement, un bagage scientifique pour appréhender l’ensemble des spécialités médicales enseignées. » Cette formation n’est désormais plus dispensée que dans l’Hexagone.
UN ACCOMPAGNEMENT THÉRAPEUTIQUE
Toutefois, la quadragénaire, depuis peu à son compte, met en garde les éventuels postulants. « En 2005, nous étions environ 25 000 délégués médicaux en France. Actuellement, nous sommes à peine plus de 10 000. Et le ratio est le même à La Réunion… » Désormais très encadrée « suite à des abus qui ont fait les gros titres » la visite médicale a subi de plein fouet des changements structurels lourds ces dernières années. Que résume le syndicat LEEM (Les Entreprises du médicament) : « la politique de maîtrise des dépenses de santé ; les fins de brevets des blockbusters et la pénétration des médicaments génériques ; l’évolution vers des produits de spécialités hospitalières ; l’évolution de l’attente des professionnels de santé en termes d’information sur les produits présentés ; les conditions d’accueil de la visite médicale ».
Aujourd’hui, la profession est soumise à des coupes budgétaires drastiques, autant qu’à des considérations déontologiques bienvenues. « Le métier a dû muter, estime Julie. Il privilégie désormais l’information, l’accompagnement thérapeutique (du bon usage des médicaments dans le cadre de protocoles adaptés), voire la formation auprès des professionnels. Tout en donnant une importance fondamentale au visiteur dans le dispositif de pharmacovigilance. »
Une information médicale humanisée, des remontées d’informations essentielles pour stabiliser les médicaments, des préconisations thérapeutiques parfois insoupçonnées… Aux yeux de Julie, sa profession trouve encore tout son sens dans le paysage médical français.
LES QUALITÉS INDISPENSABLES
Une bonne présentation
Une qualité d’écoute
Un bon sens de la communication
De la rigueur
De la discrétion
De l’autonomie
Laurence Mission Animation
Pour faire connaître leurs produits et booster leurs ventes en parapharmacie, les marques et les laboratoires font parfois appel à des animatrices commerciales indépendantes. Animatrice pour Kôté Santé, Laurence Techer nous dit tout sur les tenants et aboutissants de ce métier de relationnel.
Peut-être avez-vous déjà eu le privilège de bénéficier de ses précieux conseils… Depuis quelques mois, Laurence intervient en effet ponctuellement dans les pharmacies de l’enseigne Kôté Santé. « En début d’année, la commerciale de Taaj m’a contactée : elle était à la recherche d’une animatrice indépendante pour mettre en lèr ses références dans les officines Kôté Santé », explique Laurence, qui a donc accepté de relever le défi. Pas étonnant de la part de cette trentenaire souriante, toujours en quête de nouveaux challenges. « De 2005 à 2013, j’étais buraliste dans le sud de La Réunion. Puis j’ai ressenti le besoin de voir autre chose, et je me suis lancée dans l’animation commerciale en pharmacie. Comme ma soeur, Alexandra. » Sans la formation commerciale initiale préconisée pour ce métier, Laurence préfère miser sur son sens du relationnel et son bagout, éprouvés dans sa vie d’avant. « Au tabac-presse, sur la partie loto notamment, les clients venaient naturellement à moi. Cette fois, en animation, c’est à moi d’aller vers eux. C’est une démarche différente, mais qui me convient tout à fait », souligne-t-elle.
S’affirmer comme une réelle force commerciale complémentaire.
Adoubée par Taaj en particulier, Laurence ne se cantonne toutefois ni à une marque, ni au pan cosmétique de la parapharmacie. Aromathérapie, phytothérapie, diététique, micronutrition… L’animatrice se révèle force de conseil et de vente sur l’ensemble du rayon parapharmacie. « Depuis que je me suis lancée dans l’animation parapharmaceutique, d’abord comme salariée d’une structure puis rapidement en indépendante, je me suis formée sur le tas. J’ai énormément appris au contact des pharmaciens et des responsables parapharmacie. » A raison de trois à cinq animations par semaine, dans toute l’île, Laurence va directement à la rencontre d’une clientèle locale qu’elle connaît désormais sur le bout des doigts. A 99 % féminine, celle-ci est à la recherche de références réputées, mais suit également les tendances. « Avec l’essor du soin naturel, l’aromathérapie a véritablement explosé ces dernières années », estime l’animatrice. Les rares hommes qui la sollicitent
sont, eux, davantage tournés vers la micronutrition. « Avec l’intention notamment de prévenir le petit bobo ou de prendre soin de leur organisme. Contrairement aux femmes, pour lesquelles l’esthétisme est encore largement vecteur d’achat en parapharmacie. »
INSTAURER DE LA CONFIANCE
Parmi les qualités qu’elle juge indispensables au métier d’animatrice, Laurence évoque en premier lieu « l’écoute, le sourire et la patience ». De quoi s’affirmer à terme comme « une réelle force commerciale complémentaire ». Les bons jours, le chiffre d’affaires additionnel généré par sa prestation peut ainsi s’élever à plus de 1 200 €. « En fonction du lieu, de la taille de l’officine, de la date ou encore de la fréquentation, ce résultat se révèle très aléatoire. Mais, personnellement, je ne réfléchis pas de la sorte, à brève échéance. » Pour Laurence, l’idée est avant tout de fidéliser le client, en lui distillant des conseils de qualité, adaptés à son besoin et à son budget du moment. « Si ce premier contact est convaincant, il sera beaucoup plus aisé, la fois suivante, de l’amener à découvrir la gamme de produits que je représente. C’est un travail de longue haleine pour instaurer de la confiance, indispensable à mes yeux pour une efficacité commerciale durable. Une fois cette confiance ancrée, la réticence s’estompe et on peut tout leur faire essayer… et, bien souvent, acheter ! »