IST, pas une fatalité !

Le rapport sexuel est – en général – un moment de plaisir et de partage. Toutefois, il peut arriver que votre partenaire se montre un peu trop généreux, et vous partage également… une infection ! Quelles sont ces infections sexuellement transmissibles (IST) ? Et comment s’en protéger ?

Syphilis, gonocoque, chlamydia, hépatite B, herpès génital, mycmavirus humain, VIH ou sida. Autant de noms barbares, plus ou moins connus, qui évoquent des infections sexuellement transmissibles. Transmises lors d’une relation sexuelle, orale ou génitale, il arrive que ces IST soient asymptomatiques. Dans le cas contraire, elles se caractérisent couramment par des rougeurs, des démangeaisons, des pertes ou brûlures vaginales, des douleurs pelviennes, des ulcérations des parties génitales, des écoulements urétraux et des douleurs abdominales. Des symptômes peu ragoûtants dont les conséquences peuvent s’avérer gravissimes : cancer, stérilité, démence…
Saviez-vous par exemple que le papillomavirus est responsable de la majeure partie des cancers du col de l’utérus ? Mais ces IST ne sont pas une fatalité. Dans la plupart des cas, il existe des traitements et, surtout, des gestes simples pour s’en protéger et arrêter leur transmission.

Le site www.info-ist.fr conseille ainsi d’« utiliser un préservatif pour chaque rapport sexuel et avec chaque partenaire dont on ne connait pas le statut en termes de contamination par le VIH ou les autres IST ». Et rappelle que prendre une contraception ne protège pas des IST… Des rapports avec des partenaires multiples ou l’arrêt du port du préservatif avec un partenaire régulier nécessite un dépistage fréquent. Le dépistage est le seul moyen de vérifier si vous êtes infecté(e). Parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien, il vous dirigera vers la structure de dépistage la plus proche.

PRÉVENEZ VOTRE PARTENAIRE

Pour certaines IST (hépatite B, papillomavirus), il est possible de se faire vacciner. Mais, si l’infection survient, pas de panique. La plupart des IST se soignent facilement… mais pas en automédication ! « N’utilisez pas de pommade, de désinfectant ou d’antibiotiques sans avis médical », souligne info-ist.fr. Consultez votre médecin et prenez jusqu’au bout les traitements prescrits. Pendant le traitement, utilisez toujours un préservatif et prévenez-le, afin qu’il (ou elle) se fasse dépister voire traiter le cas échéant. « Négligées, les IST peuvent provoquer des complications difficiles à traiter et entraîner des séquelles », conclut le site.

Sur masante.re, le portail d’information et de prévention en santé dédié au grand public réunionnais, le médecin infectiologue Rodolphe Manaquin, pointe en particulier la chlamydia : « En touchant l’appareil génital, elle peut atteindre la fonction reproductrice. Or la chlamydia est une infection très fréquente, asymptomatique, qui touche principalement la fem- me jeune. »
Vous souhaitez obtenir, anonymement et gratuitement, des informations sur les IST ou sur la sexualité en général ? Appelez le 0800 08 11 11. Il s’agit du numéro de la plate-forme téléphonique « Sexualités, contraception, IVG » de La Réunion, portée par le Planning familial 974. La ligne est ouverte du lundi au vendredi, de 8h à 18h.

PRÉSERVATIFS : COMMENT CHOISIR ?

Un bon préservatif n’est pas forcément le plus cher du rayon ! Il n’y a d’ailleurs pas « un bon préservatif » mais « le bon préservatif », c’est-à-dire le mieux adapté à l’individu. Taille du pénis, sensibilité, allergie ou non au latex, finesse, lubrification, budget, odeur…
De nombreux critères sont à prendre en considération dans le choix du préservatif. Premier d’entre eux : la taille du pénis ! Trop petit donc trop serré, le préservatif se révélera inconfortable, quitte à provoquer d’éventuelles pannes d’érection. Trop grand, il risque de glisser ou de se déchirer en faisant
des plis. Dangereux… Astuce : la longueur du pénis se mesure en partant de la base supérieure du pénis, et la circonférence se mesure au centre du pénis. A noter qu’en cas d’allergie au latex (de l’un ou l’autre des partenaires), il faudra opter pour un préservatif sans latex, en matières synthétiques douces.

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