Le soleil peut nous faire la peau, alors point trop n’en faut. Ce principe de précaution vaut naturellement pour nos enfants. Voici les mesures à prendre, à la fois simples et efficaces, pour protéger leur épiderme fragile comme la soie et préserver leur capital soleil.
RÈGLE N°1 : FAITES-LE JOUER À L’OMBRE
D’abord, interdisez-vous d’exposer bébé avant 1 an ! Plus fine et immature que la peau d’un adulte, celle du nourrisson laisse pénétrer les UV plus facilement avec le risque d’entamer prématurément et dangereusement son capital soleil (ou « l’ensemble des moyens de défense de la peau contre les effets néfastes du soleil », selon le CNRS). Concrètement, des coups de soleil, même s’ils paraissent bénins sur le moment, peuvent être à l’origine de cancers cutanés à l’âge adulte. Idéalement, cette préconisation devrait être observée jusqu’à l’âge de 3 ans, sous les tropiques de surcroît. Mais ce conseil étant difficile à suivre, car on ne va pas empêcher son marmaille de jouer à l’extérieur, encore moins durant les vacances estivales, l’important est de faire bon usage de l’ombre. En clair, n’exposez pas votre enfant entre 10h et 14h, voire jusqu’à 16h au plus fort de l’été. Et, en-dehors de ces tranches horaires, limitez les bains de soleil quotidiens à une heure tout en protégeant au mieux sa peau et ses yeux.
RÈGLE N°2 : TARTINEZ-LE DE CRÈME SOLAIRE
Sur l’île, l’indice UV bat des records l’été : il est souvent supérieur 14 (soit le double de l’indice mesuré au plus fort de l’été sur la Côte d’Azur), ce qui signifie que la peau peut brûler en quelques minutes. L’application d’une crème solaire, chez l’enfant comme chez l’adulte, est donc plus que recommandée. Il s’amuse à la plage : enduisez les zones exposées (sans oublier la nuque, les oreilles et les tempes) toutes les deux heures et après chaque baignade, même si le produit est waterproof. Il vient de s’essuyer avec la serviette, il transpire abondamment : crémez plus fréquemment encore. Bon à savoir, pour un enfant, l’indice de protection (IP, aussi appelé SPF) doit être de 50+, peu importe son phototype (ou type de peau). Ensuite, libre à vous d’opter pour une crème à filtre UV chimique (qui pénètre l’épiderme) ou minéral (qui laisse un film sur la peau). Préférez toutefois une crème spécialement élaborée pour les enfants (bref, pas celle de maman ni de papa), sans parfum, sans paraben et sans conservateurs.
RÈGLE N°3 : COUVREZ-LE BIEN
La première ligne de défense pour les enfants devrait être celle de porter des vêtements de protection tels que chapeau, t-shirt et lunettes de soleil, disent les médecins. Ces trois accessoires sont complémentaires avec la crème solaire et indispensables pour une protection optimale. L’avantage du t-shirt anti-UV est de préserver la peau même mouillé. Pour faire le meilleur choix, prenez un t-shirt à l’indice de protection UV maximal, soit UPF50+ (pour bloquer jusqu’à 98% des UV), certifié OEKO-TEX® (label qui promet l’absence de produits toxiques pour la peau et l’environnement), et zippé (pour être plus facile à enfiler puis à retirer après le plouf). Au rayon lunettes, en pharmacie notamment, vérifiez la présence du marquage CE (il garantit le respect des normes européennes) et de la mention 100% UV ou UV400 (elle atteste que les verres filtrent la totalité des rayons UV). Pour le plus grand confort, les solaires doivent bien couvrir les yeux et épouser le sourcil, et leur indice de protection (qui correspond à la teinte des verres) doit être de 4.
Certes source de vitamine D, vitamine essentielle à la croissance chez l’enfant, l’exposition au soleil doit être néanmoins maîtrisée. D’abord, il faut savoir qu’une faible exposition suffit. Ensuite, il faut prendre les précautions nécessaires pour protéger la peau. Une bonne hydratation et le port d’un t-shirt anti-UV, de lunettes et d’un chapeau doivent être associés à l’utilisation d’une crème adaptée. Pour un enfant, une crème minérale est souvent préférable, car celle-ci offre une protection immédiate, sous forme de film sur la peau, en réfléchissant les UV telle une barrière. Autre avantage, elle ne pollue pas l’océan. En revanche, sa texture est en général moins transparente, voire même opaque, de couleur blanche ou bleue, ce qui n’est pas du goût de tous. Pour être sûr de la qualité de la crème, il vaut mieux privilégier les produits de grands laboratoires dermatologiques français comme Bioderma, Uriage et ACM. ACM propose d’ailleurs une crème SPF 100+ à l’efficacité prouvée sur les peaux fragiles et sensibles au soleil ainsi que sur les peaux claires et sujettes aux intolérances solaires.