UNE CRAMPE ? Détendez-vous !

Interrompre son jogging ou se réveiller brusquement la nuit à cause d’une crampe est fort désagréable. Bien que celle-ci disparaisse rapidement en général, le mal est fait. Voici comment la soulager et éviter sa réapparition.

Avez-vous déjà souffert d’une contraction involontaire, douloureuse et temporaire (à l’inverse de la contracture qui occasionne une impotence plus longue) d’un groupe musculaire, notamment les fléchisseurs du pied (crampe du mollet) ou des doigts (crampe de la main) ? Ou, dit plus simplement, d’une crampe ?

Si on associe volontiers cette pathologie bénigne, car sans réelle lésion, à la pratique d’une activité physique, elle touche en réalité tout le monde. Due à un manque d’échauffement, à la fatigue, à une déshydratation, à un excès d’acide lactique, à une carence en minéraux ou à un surcroît de toxines dans l’organisme, la crampe survient de jour comme de nuit, que l’on soit en train de courir ou de dormir. Fort heureusement, elle peut être vite soulagée par des gestes simples.

Étirez-vous doucement

Cessez toute activité dès les premiers signes de crampe, agissez si possible avant la tétanisation du muscle. Étirez progressivement le muscle pour lever le spasme musculaire, contrer les effets mécaniques de la contraction et ainsi diminuer la douleur. En cas de crampe au mollet, par exemple, réalisez une flexion douce et passive du pied, tirez sur les orteils en relevant le pied, sans oublier d’inspirer et d’expirer profondément. Puis massez délicatement.

Appliquez du chaud

À l’opposé du froid, la chaleur exerce un effet décontractant qui favorise le relâchement des muscles et l’élasticité des tissus (un effet lié à la vasodilatation des vaisseaux sanguins) ; elle calme par ailleurs la douleur en cas de contraction musculaire. Dès lors, appliquez une compresse d’eau chaude ou même prenez une douche chaude. Attention, la chaleur est déconseillée en cas d’insuffisance veineuse et d’affections cutanées. À noter : le froid, qui provoque une vasoconstriction, est davantage recommandé pour réduire une inflammation et « anesthésier » temporairement la zone douloureuse.

Buvez beaucoup

Pour prévenir ou soulager une crampe, hydratez-vous abondamment, de préférence avec une eau fortement minéralisée. Vous pouvez aussi ajouter un peu de sel afin de limiter la déshydratation en favorisant la rétention. De plus, consommez des aliments ou des compléments alimentaires riches en magnésium et en potassium (barre de céréales complètes, chocolat noir, abricots secs, banane…). Si vous êtes sujet aux crampes, vous pouvez également envisager un régime « anti-crampes », à base de légumineuses (lentilles, haricots blancs et rouges), de fruits oléagineux, etc. Et parlez-en à votre médecin.

Soignez-vous

En complément d’un enveloppement chaud et d’une bonne hydratation, vous pouvez aussi masser la zone sensible avec un gel ou une crème à base d’arnica, de menthe, d’eucalyptus ou de capsaïcine (composant actif du piment), de gaulthérie, de romarin à camphre… qui contribuent à détendre les muscles par un effet chauffant. Si la douleur persiste, vous pouvez prendre du paracétamol ainsi qu’un anti-inflammatoire non stéroïdien (ibuprofène, kétoprofène) ou de l’aspirine.

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