TROUSSE DE PREMIERS SOINS, N’oubliez rien !

Maux de tête ou de ventre, bosses, bleus et plaies, ou encore piqûres d’insectes : pour soigner les bobos du quotidien, nul besoin d’être équipé comme un pompier ! Voici comment composer votre trousse (ou armoire) à pharmacie, avec les conseils de Marion Pierre, pharmacienne à la Pharmacie du Grand Bleu, à Saint-Philippe.

En parallèle des médicaments délivrés sans ordonnance (et détaillés ci-après), le nécessaire idéal comporte : une paire de petits ciseaux, un thermomètre, un coupe-ongles, une pince à épiler, des pansements, un rouleau de sparadrap, des bandes de gaze stériles et des compresses.

Bon à savoir. Un pansement s’applique sur une peau propre et sèche, et se change régulièrement, dès qu’il est sale ou humide. De même, pour faciliter l’extraction d’une écharde, et selon sa localisation, placez la zone sous l’eau chaude pendant quelques minutes pour assouplir la peau. Et après coup, pensez toujours à bien désinfecter.

-> Votre pharmacien vous conseille « l’achat d’une petite trousse de secours, comme la trousse de secours 1res urgences des Laboratoires Gilbert. Ciseaux, pince à écharde, compresses, pansements de tailles différentes, classiques et à ampoules, rouleau de sparadrap ou encore paire de gants : elle contient tout ce qu’il faut pour être certain de ne manquer de rien si besoin ».

SI JE SUIS PIQUÉ

Une piqûre d’insecte peut provoquer des douleurs, des brûlures, des irritations ou des démangeaisons. Posséder une crème, un patch, un gel, un roll-on ou encore des lingettes apaisantes est donc bienvenu.

Bon à savoir. Commencez par appliquer du froid pour émousser la sensation de brûlure ou d’irritation au niveau de l’épiderme.

-> Votre pharmacien vous conseille « un gel de type Apaisyl du Laboratoire P&G Health France ou Dapis de Boiron. La prise d’un antihistaminique antiallergique peut aussi contribuer à soulager les démangeaisons ». Et aussi : Phytocalm, Cétirizine (antihistaminique, c’est un médicament donc demandez conseil à votre pharmacien)

SI JE ME COUPE

Sans surprise, pour soigner une petite plaie, il faut un antiseptique. Il en existe en pipette individuelle, en bouteille ou encore en spray.

Bon à savoir. Avant de désinfecter coupures et égratignures, pensez toujours à nettoyer la zone avec un peu d’eau, voire avec du sérum physiologique (à prévoir également, par conséquent). Si vous savonnez la plaie, surtout, rincez-la bien. Pour sécher la peau et accélérer la cicatrisation, il est possible d’utiliser de l’éosine en spray ou en unidoses aqueuses. Ultime conseil : évitez l’alcool, qui pique (les enfants n’en raffolent vraiment pas) et ne désinfecte pas mieux. Par ailleurs, vérifiez la mise à jour de votre vaccination contre le tétanos, et consultez en cas de diabète ou de prise d’anticoagulants.

> Votre pharmacien vous conseille « la solution antiseptique à la chlorhexidine en unidoses des Laboratoires Gilbert car le principe de la dosette permet une meilleure conservation du produit ».

SI JE ME COGNE ET QU’IL N Y’A PAS DE PLAIE

Pour prévenir la formation de l’oedème et l’apparition d’un bleu et/ou d’une bosse après un choc sans gravité, l’idéal est de disposer d’une poche de froid, à appliquer immédiatement sur la zone touchée, et d’une crème ou d’une huile à base d’arnica, plante médicinale aux vertus anti-inflammatoires et antidouleurs (elle soulage aussi les contusions et apaise les douleurs articulaires et les tensions musculaires).

Bon à savoir. Pour ne pas brûler la peau, placez un linge entre la poche de froid et la peau. Un conseil à suivre d’autant plus si vous utilisez des glaçons à la place. Attention, en cas de chute violente avec perte de connaissance, partez sans tarder aux urgences ou appelez le 15.

-> Votre pharmacien vous conseille « n’importe quel gel d’arnica associé, pourquoi pas, à un stick buvable Vitasantis CHOCS des Laboratoires Santis. Indiqués dès l’âge de 1 an, ces sticks permettent d’éviter la formation d’ecchymoses. Une bombe de froid peut aussi s’avérer utile pour les entorses ».

SI JE ME SUIS BRÛLÉ

Conséquence d’un accident domestique ou d’un coup de soleil, la brûlure (superficielle) est un traumatisme assez banal qui requiert l’application d’une crème hydratante et apaisante.

Bon à savoir. Premier réflexe à adopter en cas de brûlure : passez la zone atteinte sous l’eau fraîche (environ 15°C), à 15 cm sous le robinet, pendant 15 bonnes minutes (la règle des trois 15). Ce geste simple fait diminuer la température de la peau endommagée et évite que l’inflammation ne se répande et ne s’aggrave.

-> Votre pharmacien vous conseille « l’incontournable Biafine ACT, car cette émulsion soulage et soigne toutes sortes de brûlures superficielles et peu étendues. De plus, elle favorise la cicatrisation des plaies cutanées non infectées. L’hydrogel Osmo Soft des Laboratoires Cooper est tout aussi efficace. Les deux sont à appliquer deux à quatre fois par jour ».

SI JE ME SUIS DOULOUREUX ET FIÉVREUX

Pour faire baisser la température, le paracétamol est préconisé en première intention, car très bien toléré. De l’aspirine ainsi que certains anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène peuvent aussi servir, y compris pour calmer la douleur. Gare aux effets secondaires cependant !
Ces molécules sont des médicaments, demandez conseil à votre pharmacien.

Bon à savoir. Ces remèdes ne sont pas à utiliser plus de trois jours sans avis médical. Et puis « attention à l’auto-médication : de nombreux médicaments proposés pour soulager les symptômes du rhume contiennent du paracétamol. Il faut en tenir compte si vous en prenez car un surdosage en paracétamol est potentiellement toxique pour le foie », souligne le Vidal.

-> Votre pharmacien vous conseille « Dafalgan Tabs et du Dolitabs : l’un et l’autre sont des antalgiques et des antipyrétiques à l’efficacité prouvée ».

SI J’AI MAL AU VENTRE

Gargouillements, ballonnements, diarrhées, nausées, vomissements, crampes… Les douleurs abdominales se manifestent de diverses façons. Une mauvaise alimentation tout comme le stress peuvent en être la cause. Pour les traiter, rien de tel qu’un antispasmodique (contre les spasmes musculaires digestifs et génito-urinaires), un antidiarrhéique ou un antiémétique (contre les vomissements et les nausées), selon les cas.

Bon à savoir. Si la douleur est aiguë et violente et ne disparaît pas rapidement, allez consulter un médecin sans tarder. Pour des maux de ventre chroniques, il est tout aussi judicieux de demander l’avis d’un professionnel.

> Votre pharmacien vous conseille « du Spasfon ge pour le traitement des spasmes d’origines digestive, biliaire, urologique ou gynécologique (telles que les règles douloureuses) ; un pansement digestif comme le Smectalia contre la diarrhée passagère ; du Vogalib contre les nausées et les vomissements ». Pensez à toujours demander conseil à votre pharmacien.

Marion Pierre, pharmacienne à la Pharmacie du Grand Bleu, à Saint-Philippe.

Bien entendu, libre à chacun de compléter la trousse à pharmacie selon ses propres besoins et ceux du foyer. Pour des enfants en bas âge, il faut par exemple un médicament en sirop contre la fièvre et la douleur, de la pommade Bepanthen pour les érythèmes et du Camilia ou du Dolodent pour les poussées dentaires. Pour les sportifs, des pansements ou un gel anti-ampoules sont sans doute nécessaires. Les amateurs de produits naturels peuvent aussi recourir à la phyto et à l’aromathérapie. Ainsi, l’huile essentielle d’hélichryse soulage en cas de petits traumatismes physiques ; les cataplasmes à base de feuilles de patte poule soignent les plaies et les contusions ; l’huile essentielle de lavande aspic répare et apaise les brûlures bénignes. Un dernier conseil : triez fréquemment vos médicaments pour renouveler ceux qui seraient périmés et rapporter en pharmacie ceux dont vous n’avez plus l’utilité, pour qu’ils soient incinérés ou recyclés.

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