TOILETTE INTIME, tout en douceur…

Lors du rituel quotidien de la douche ou du bain, l’hygiène intime doit donner lieu à des gestes précautionneux et à l’usage de produits spécifiques. Notamment chez la femme, dont l’équilibre de cette région du corps se révèle particulièrement fragile. A Mes Kôtés vous livre quelques conseils.

Tabac, stress, variations hormonales, prise de médicaments, rapport sexuel… Les menaces qui pèsent sur l’équilibre de la flore intime féminine sont nombreuses. Parmi elles, l’usage de produits lavants inadaptés figure en bonne place. En effet, la vulve (c’est-à-dire l’ensemble des organes génitaux externes de la femme) est une zone sensible et fragile qui requiert l’application de produits dont la composition tient compte de cette spécificité et de cette vulnérabilité. Les savons standards ou les gels douche sont en général trop agressifs pour les lactobacilles, ces micro-organismes indispensables à l’équilibre de la flore intime par la barrière protectrice qu’ils forment contre les agressions extérieures (bactéries, champignons…), prévenant de la sorte infections et mycoses.
Il est par conséquent indispensable de privilégier des produits spécialement conçus pour préserver ce rempart naturel. Ils ont pour objectif de laver tout en maintenant le pH de cette zone. Il est conseillé d’opter pour un produit hypoallergénique, accompagné d’une indication de pH physiologique (adapté au pH de la zone concernée) ou « testé sous contrôle gynécologique ».

INTIME, MAIS PAS TROP !

Dans cette logique, les spécialistes déconseillent, voire proscrivent :

les produits antiseptiques, susceptibles d’entraîner un déséquilibre par la destruction des lactobacilles. Sans problème médical, la vulve ne nécessite pas d’être désinfectée. Bien au contraire !

les déodorants et lingettes intimes, allergènes, souvent toxiques et qui risquent de masquer une odeur synonyme de pathologie.

les huiles essentielles, agressives, irritantes, et allergènes.

Et les crèmes et les lingettes intimes ? Elles peuvent être utilisées de manière occasionnelle (après une séance de sport sans douche, pendant les règles… d’où leur nom de lingettes nomades), mais ne doivent en aucun cas se substituer à une véritable toilette intime.

Une fois que vous aurez choisi le bon produit nettoyant, doux et au pH adapté, il convient de respecter quelques règles complémentaires lors de la toilette :

Une toilette intime par jour, pas plus ! Deux grand maximum… Des lavages trop fréquents pouvant entraîner une sécheresse au niveau de la flore vaginale.

Un lavage à mains nues. Les gants de toilettes et des fleurs de douche sont à bannir. Ce sont de véritables nids à microbes ! Lavez-vous à mains nues, et de préférence de l’avant vers l’arrière. »

Une toilette simplement externe. Il ne faut en aucun cas faire pratiquer de douche ou de lavage vaginaux, au risque de détruire sa flore. Le vagin possède son propre système de nettoyage et de maintien de l’acidité. Son pH est différent de celui de la vulve. Une étude a même démontré que la douche vaginale est associée à un risque accru de cancer de l’ovaire.

Un renouvellement régulier de la serviette de toilette, afin d’éviter un transfert de bactéries et de germes sur les parties intimes. Idem pour les sous-vêtements, à changer tous les jours et à choisir si possible en coton.

Enfin, des règles abondantes peuvent amener à pratiquer un lavage intime matin et soir, si possible avec un produit très hydratant destiné à pallier la sécheresse due à la chute des hormones. Sans oublier évidemment de changer très régulièrement de protection hygiénique (tampon, serviette, cup…) !

Que faire EN CAS DE MYCOSE ?

Une mycose est une infection vaginale et vulvaire qui touche 75 % des femmes. Si une telle pathologie apparaît, il est vivement conseillé de se rapprocher de son médecin ou de son pharmacien afin de soigner l’infection et, le cas échéant, de trouver un produit d’hygiène intime adapté. Il s’agira alors de préférer un produit alcalin doté de propriétés antifongiques, antibactériennes, avec des propriétés apaisantes et adoucissantes pour lutter contre la source de l’infection et contre les sensations d’inconfort. De quoi créer une atmosphère moins propice à l’installation d’infections et limiter le risque de récidive. En cas de récidive, des probiotiques (ovules, gélules, tampons) pour restaurer la flore intime et renforcer les défenses naturelles peuvent être préconisés.

Sophie Dezitter, préparatrice à la Pharmacie des Lataniers, à Saint-Denis

Une hygiène intime excessive ou inadaptée est aussi nuisible qu’un défaut d’hygiène. Les modifications du pH et de l’écosystème vaginal favorisent la prolifération de certains micro-organismes. Les antiseptiques altèrent l’épithélium, détruisent la flore microbienne et diminuent les défenses locales naturelles. En revanche, de nombreux produits sont proposés, mais ce sont la composition et le pH qui doivent orienter les indications. Nous conseillons donc un éclairage personnalisé avec un professionnel de santé (gynécologue, pharmacien) pour déterminer le soin adéquat à chaque patiente. .

LES PRODUITS CONSEILLÉS PAR KÔTÉ SANTÉ
Gel lavant doux ; tampons probiotiques ; culotte menstruelle ; cup menstruelle de SAFORELLE ; gamme de soins intimes de ROGE CAVAILLES ; Feminiabiane flore vaginale de PILEJE

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