Quand il se penche, la colonne vertébrale de votre enfant ou de votre adolescent présente une déviation en forme de S ou de C ? Peut-être est-ce le signe d’une scoliose. Rapprochez-vous de votre médecin pour confirmer et suivre l’évolution de cette maladie généralement bénigne, mais dont les complications éventuelles peuvent peser sur sa santé et son bien-être.
Tiens-toi bien, ou tu vas finir par avoir une scoliose. » Qui, durant son enfance ou son adolescence, n’a jamais entendu cette phrase ? Comme si cette déviation anormale de la colonne vertébrale résultait forcément d’une mauvaise posture. L’erreur est fréquente, tant la scoliose est souvent confondue avec une simple attitude scoliotique. Beaucoup plus répandue mais aussi beaucoup moins grave, celle-ci implique une courbure qui se rétablit rapidement et ne devient jamais une scoliose. Au contraire, la scoliose, la vraie, induit des déformations définitives qui, en s’auto-entretenant, aggravent progressivement la maladie. Dans ce cas, un suivi et un traitement sont plus que recommandés.
Mais pas de panique !
La plupart des scolioses sont bénignes et n’entraînent pas de complications majeures pour les 3 à 4 % de la population chez qui la maladie a été diagnostiquée avec une déviation de plus de 10°. Si la scoliose peut survenir à tout âge, la courbure anormale de la colonne vertébrale (souvent en forme de S ou de C) est en général diagnostiquée entre l’âge de 10 et 15 ans, au moment où la croissance est la plus rapide. L’adolescence est une période à risque, car les scolioses évoluent lentement avant l’adolescence, mais peuvent à ce moment s’aggraver très vite, à cause de la croissance. Concernées à près de 80 %, les filles sont bien plus exposées que les garçons. Quant au facteur héréditaire, plusieurs études semblent l’avoir mis en évidence. Sans parvenir toutefois à l’expliquer. Car, autant les symptômes de la scoliose sont palpables et varient en fonction de la gravité de la courbure (épaule ou hanche plus haute que l’autre, jambe plus courte, bosse, douleurs dorsales, fatigue musculaire…), autant les causes restent, dans près de 70 % des cas, inconnues. C’est ce que l’on appelle la scoliose idiopathique. Il n’existe pas de moyen connu de prévenir la scoliose, mais une détection précoce de la déviation et un suivi médical sont essentiels pour évaluer sa progression, en particulier chez les enfants en pleine croissance. Les cas de scoliose légère ne nécessitent pas de traitement actif. Au contraire des cas de scoliose modérée, qui contraignent parfois l’adolescent à porter un corset orthopédique pour prévenir une progression plus importante de la courbure. En effet, une scoliose modérée ou sévère non traitée peut entraîner des complications diverses : problèmes respiratoires, rhumatismes, douleurs chroniques… Sans oublier l’impact psychologique. « Une déformation du corps ou une perte de taille sont parfois vécues douloureusement par le patient et altèrent sa qualité de vie au quotidien », évoque le site de l’Assurance Maladie. La scoliose est considérée comme grave et inquiétante, quand l’angle de Cobb, formé par les vertèbres supérieures et inférieures de la scoliose, atteint 30°. Empêcher la scoliose d’atteindre ce degré apparaît ainsi essentiel et constituera l’objectif de tous les types de prise en charge prescrits : kinésithérapie, plâtre, corset, coquille et orthèse orthopédiques, chirurgie… Enfin, rappelez-vous que toutes les pratiques sportives s’avéreront bénéfiques, notamment la natation.