MOINS DURE, sera la chute

Une bande de contention, des pansements, une paire de lunettes correctrices de rechange… Parmi les équipements conseillés sur le site internet du Grand Raid, quelques-uns laissent à penser que les chutes ne sont pas rares pendant un tel effort. Au sujet des lunettes, il est d’ailleurs précisé « risque de bris lors des chutes », ce qui ne laisse pas de place au doute : certain.e.s goûteront inévitablement au terroir réunionnais entre le 17 et le 20 octobre ! Si vous êtes témoin d’une chute (lors de la course, mais aussi au quotidien), À Mes Kôtés vous explique les bons réflexes et les premiers soins à pratiquer… éventuellement.

Gardez votre calme

Pas de panique, pas de précipitation. Prenez quelques instants pour observer la situation et intervenir le plus efficacement possible. Ne courez pas, car si la chute a été provoquée par une glissade, vous risquez vous aussi de tomber !

Déterminez l’origine de la chute

La victime a-t-elle heurté un rocher ? A-t-elle glissé ? Est-ce dû à une lésion musculaire de type claquage par exemple ? A-t-elle fait un malaise ? Dans la plupart des chutes, la victime est encore consciente, par conséquent elle pourra sûrement vous éclairer.

Si la victime dit avoir fait un malaise

Prévenez ou faites prévenir les secours (appelez le 15, le 18 ou le 112), et restez à ses côtés pour la surveiller.

Si la victime est inconsciente

Vérifiez qu’elle ne réagit pas et qu’elle respire normalement (sa poitrine se soulève régulièrement). Si c’est le cas, placez la victime en position latérale de sécurité, la fameuse PLS, en la tournant sur le côté et en veillant à ce que la jambe du dessus forme un angle droit pour éviter que la personne ne perde l’équilibre.
Puis alertez ou faites alerter les secours (appelez le 15, le 18 ou le 112).

Si la victime se plaint de douleurs aux membres (bras, mains, jambes, pieds)

Vive douleur, hématome, gonflement, déformation, impotence… Il est nécessaire d’immobiliser le membre atteint, puis de prévenir ou faire prévenir les secours (appelez le 15, le 18 ou le 112). En cas de fracture évidente, vous n’êtes pas au cinéma, n’essayez pas de confectionner une attelle de fortune ! L’idée est là
aussi de ne pas aggraver la blessure : demandez à la victime de ne plus bouger et, si besoin, immobilisez le membre touché en attendant les secours

Si la victime dit avoir mal au dos

Recommandez-lui de ne plus bouger et/ou immobilisez-la. Gardez la colonne vertébrale droite, en maintenant la tête dans l’axe tête-cou-tronc avec vos mains. Veillez à ne pas couvrir ses oreilles pour que la victime entende. Puis faites alerter les secours (appelez le 15, le 18 ou le 112), tout en tenant la position.

Si la victime se plaint de la tête ou du cou

La démarche est la même que pour la douleur dorsale. Mais, en cas de coup sur la tête (ce que l’on appelle un traumatisme crânien), il est nécessaire d’évaluer les signes immédiats de gravité, qui mèneront ou non à un appel aux secours. Les circonstances et la violence du choc sont importantes à prendre en compte ainsi que tout saignement d’oreille, troubles de la conscience, déformation au niveau du crâne ou perte de mémoire. Un seul de ces signes suffit pour un appel aux secours (appelez le 15, le 18 ou le 112). En revanche, en l’absence de ces signes, inutile d’alerter. L’apparition de signes secondaires (maux de tête, prostration, agitation, vomissements…) dans les 24 h devra conduire à une consultation en urgence.

Si la victime saigne

En cas de plaie simple (coupure, écorchure, saignement peu abondant…)

-> Lavez-vous les mains à l’eau et au savon pendant 30 secondes. Si vous n’avez pas d’eau à proximité, demandez si la victime ou un autre témoin a un produit antiseptique ou du gel hydro-alcoolique.

-> Pour enlever le sang, les débris et les salissures, utilisez de l’eau à température ambiante ou tiède (évitez l’eau froide, qui ralentit la circulation sanguine et peut retarder la cicatrisation). Si vous n’avez pas d’eau, vous pouvez aussi utiliser du sérum physiologique. Puis nettoyez la plaie avec de l’eau et du savon.
Rincez abondamment. C’est une étape cruciale pour faciliter la cicatrisation ! Et cela peut s’avérer suffisant pour une plaie superficielle et peu étendue.

-> Dans la mesure du possible, désinfectez la plaie avec une compresse et un antiseptique, du centre de la plaie vers l’extérieur.

-> Enfin, protégez la plaie avec un pansement adhésif prêt à l’emploi ou confectionné par vous-même, avec une compresse stérile et un sparadrap. Cela favorise la cicatrisation en maintenant la peau humide.

En cas de plaie plus grave (saignement abondant et continu, objet tranchant ou pointu, aspect déchiqueté ou écrasé…)

-> Ne retirez en aucun l’éventuel corps étranger.

-> Placez la personne allongée au sol et couvrez-la.

-> Selon l’Assurance Maladie, demandez-lui ensuite d’effectuer une pression sur la blessure afin de limiter le flux du sang. Dans la mesure du possible, il est préférable que vous ne soyez pas en contact avec le sang. Si la victime est incapable d’intervenir, protégez vos mains à l’aide de gants jetables, de linge ou encore de sac plastique et procédez à la pression. Adaptez la compression en fonction du saignement.

-> Pour une plaie du thorax, mettez la victime en position demi-assise.

-> Pour une plaie de l’abdomen, mettez-la sur le dos, jambes fléchies.

-> Pour une plaie de l’oeil, installez-la sur le dos, yeux fermés, sans bouger la tête.

-> Alertez ou faites alerter les secours (appelez le 15, le 18 ou le 112). Si vous êtes seul, appliquez un tissu propre permettant la compression sur la plaie de la victime.

-> Maintenez la pression jusqu’à l’arrivée des secours et surveillez la victime.

-> Une fois les secours arrivés, n’oubliez pas de vous laver les mains.

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