LES BIENFAITS du massage

Au-delà du plaisir et du bien-être qu’il procure sur le moment, le massage a des vertus curatives, à court et long terme, incontestées. Encore faut-il savoir s’y prendre. Petits conseils pratiques pour se surpasser en un tour de main.

M comme massage, du grec « massein », de l’hébreu « mashesh » ou de l’arabe « masah » qui signifient presser légèrement, palper ou pétrir. L’étymologie du mot est révélatrice de l’ancienneté de la pratique comme de sa pluralité. Si les techniques traditionnelles viennent principalement de Chine, d’Inde, de Mésopotamie et d’Égypte, on massait aussi voilà des millénaires dans la Grèce et la Rome antiques. Près de 3 000 ans avant Jésus-Christ, les médecins occidentaux voyaient dans la massothérapie un excellent moyen d’« accélérer la convalescence, régénérer le corps ou soulager les douleurs après les jeux des gladiateurs », explique Jean-Marc Harel-Ramond, psychothérapeute et sophrologue, dans Marie-Claire. Pour nos ancêtres, masser permettait donc de guérir le corps et l’esprit.

Il en va de même aujourd’hui, à ceci près qu’on distingue désormais le massage du modelage. Le premier est à vocation thérapeutique, il est effectué par un professionnel comme un kinésithérapeute. Quand le second relève de la technique de relaxation : on parle de massage « esthétique ». Dans le langage courant toutefois, massage et modelage ne font qu’un. Ainsi, réalisé allongé ou assis, habillé ou dénudé, sur un lit ou une table dédiée, un « massage-modelage » sollicite le corps pour procurer un bien-être à la fois physique et psychique. Attention, pour profiter de ces bienfaits, il convient de bien considérer en amont la technique employée, la compétence du masseur, les produits utilisés, l’environnement, la durée de la séance et le prix demandé. À moins que vous ne préfériez partager un délicieux moment d’intimité avec votre moitié.

POUR QUOI FAIRE ?

Masser a de multiples vertus. Cela active le système nerveux parasympathique et réduit notamment la sécrétion de cortisol, l’une des hormones du stress (si sécrétée en excès). La pratique dope aussi la production d’endorphines, des hormones à l’effet analgésique et euphorisant. Le système cardiovasculaire n’est pas en reste : masser stimule la vasodilatation des vaisseaux sanguins superficiels, cela favorise la circulation de l’oxygène et des nutriments vers les cellules d’un côté, et l’évacuation des toxines et des graisses de l’autre. Des manoeuvres appuyées sur tout le corps ont aussi un effet bénéfique sur les systèmes lymphatique et immunitaire, cela fait circuler la lymphe, liquide biologique qui facilite les réponses immunitaires. Sans surprise enfin, masser assouplit la peau ainsi que les muscles, en particulier au niveau des « points gâchette » ou « points de déclenchement » (trigger point, en anglais), ces zones de tension musculaire qui donnent la sensation d’avoir un « noeud » à l’origine de douleurs (même au repos), et même d’insomnies, de maux de tête, de tendinites, etc.

COMMENT FAIRE ?

Pour un contact agréable, le masseur doit avoir les mains chaudes et souples. Pour que celles-ci glissent sur la peau, il est conseillé d’appliquer une huile de massage (un mélange d’huile végétale et d’huiles essentielles, par exemple) ou, à défaut, un lait hydratant ou une crème pour le corps. Quel que soit le type de massage, le masseur doit commencer par des mouvements lents, amples et peu appuyés afin d’établir progressivement le contact avec le corps ; il doit utiliser toute la main (et non le bout des doigts) pour masser en douceur et sans faire mal, mais fermement, tout en respectant le sens de la circulation sanguine (du bas vers le haut du corps). Il est recommandé de masser le dos en premier, en allant des lombaires, voire du coccyx, aux cervicales. Petite astuce : pendant le massage et après, disposer des serviettes chaudes sur le corps permet de maintenir l’effet bénéfique de la chaleur générée et de prolonger le sentiment de détente.

QUE FAIRE ?

Pour détendre ou tonifier ? Oxygéner ou détoxifier ?… Large est l’éventail des techniques, et il est de bon ton d’en changer fréquemment afin d’alterner les sensations et les bienfaits, tout en ayant à l’esprit que le meilleur des massages est celui qui répond aux besoins présents du massé. Pour dénouer les tensions et réduire le stress, soulager les courbatures et raffermir les muscles, favoriser l’oxygénation du sang et éliminer les toxines, rien de tel que le massage suédois. Ce grand classique mis au point au XIXe siècle en Suède mêle effleurage (par des mouvements ascendants vers le coeur), pétrissage (par les doigts et la pulpe des mains) et friction (des points de déclenchement entre le cou et l’épaule). Pour stimuler la peau et les terminaisons nerveuses plutôt que les muscles et viser le lâcher-prise, préférer le massage « douceur » californien. Pour rééquilibrer l’énergie vitale (le Qi) par des étirements et des pressions
profondes, privilégier le massage – tonique et à sec – thaïlandais…

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