L’ALCOOLISATION FOETALE, si on en parlait ?

De g. à dr., Jessica Savigny, responsable des projets de SAF France, Sarah Piron, responsable de la communication,
et Samuel Potter, développeur du site de la Saftombola.

En partenariat avec Kôté Santé, l’association SAF France se mobilise de La Réunion, pour alerter sur les dangers de l’alcool durant la grossesse. Et accompagner au plus près les familles. Jusqu’au 25 juin, participez à la
« SAFTOMBOLA » pour soutenir les actions de prévention de SAF France.

Chaque année en France, 15 000 enfants naissent atteints de Troubles causés par l’alcoolisation foetale (TCAF). Dont le Syndrome d’alcoolisation foetale (SAF) constitue la forme majeure. « Les TCAF affectent 2 enfants sur 100, soit un nouveau-né par demi-heure ! », annonce Denis Lamblin, pédiatre et président de l’association, qu’il a montée à La Réunion en 2012. « Il s’agit d’un fléau évitable, très peu pris en considération par les pouvoirs publics. A titre de comparaison, 400 enfants porteurs de trisomie naissent en France chaque année ! » Pourtant, de manière très pragmatique, les TCAF coûtent cher à l’État. Très cher. Environ 20 milliards d’euros par an ! En effet, près de 1 300 000 Français souffrent à des degrés divers de séquelles liées à l’alcoolisation foetale. « Santé, scolarité, justice, social : une personne atteinte de TCAF peut rencontrer des problèmes dans tous ces domaines : pathologies mentales, troubles de l’attention, dyscalculie, marginalisation… Par exemple, il est estimé que 15 % des personnes incarcérées ont été fragilisées par l’alcool in utero. »

SENSIBILISATION ET PRISE EN CHARGE

Comment améliorer cette situation préoccupante ? D’abord en préparant le futur. « Nous sensibilisons les jeunes. Depuis deux ans, plus de 2 500 élèves réunionnais de 4e ont écouté des mamans qui ont bu pendant leur grossesse. Ces témoignages touchants marquent les esprits », se félicite Jessica Savigny, responsable des projets. Ensuite, en établissant des diagnostics le plus tôt possible. « La prise en charge précoce permet à l’enfant de compenser un certain nombre de déficiences grâce à a plasticité de son cerveau, assure Denis Lamblin. Mais les professionnels, médecins en tête, n’ont malheureusement pas encore le réflexe de penser à l’exposition à l’alcool in utero. Ou, pire, n’osent pas aborder la question de l’alcool avec la maman… » Enfin, en accompagnant les familles diagnostiquées au plus près. En 2020, des actions de proximité ont été menées auprès de 50 femmes vulnérables à la consommation d’alcool, dont 6 enceintes. Ces professionnels, en facilitant l’accès des femmes aux services de santé, du social, de l’école et de la justice, induisent non seulement une meilleure prise en charge, mais aussi des gains financiers considérables. « Cette mobilisation a coûté 83 000 € en 2020, mais elle permis de faire économiser au moins 4,6 millions d’euros à la société. Ne serait-ce que par les handicaps évités aux enfants nés cette année », résume Denis Lamblin. Depuis 2017, SAF France organise chaque mois septembre (à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les TCAF, le 9 septembre) un « SAFTHON ». Cette opération permet de récolter des fonds indispensables. En 2021, exceptionnellement, ce « SAFTHON » se tient du 4 mai au 25 juin, sous la forme d’une « E-TOMBOLA ». Alors, à vos claviers !

J U S Q U ’AU 2 5 J U I N
« SAFTOMBOLA »
exclusivement sur www.saftombola.com

RENSEIGNEMENT S
TÉL. : 0692 01 38 21 OU 0692 39 58 56 www.saffrance.com
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