Soignez votre armoire à pharmacie !

Audrey Ferrand, docteur en pharmacie à Savanna (Saint-Paul)

Trop souvent, médicaments et pansements ont tendance à s’entasser dans l’armoire à pharmacie. Parfois de manière totalement anarchique. Un laisser-aller qui n’est pas sans danger, notamment pour les plus jeunes… Et vous, y voyez-vous encore clair ? Etes-vous certain.e.s de disposer des produits indispensables pour parer aux bobos du quotidien ? A Mes Kôtés et Audrey Ferrand, docteur en pharmacie à Savanna (Saint-Paul), vous aident à organiser votre armoire.

LES PRODUITS INDISPENSABLES

Pour les petits bobos et les premiers secours

• Une solution antiseptique sans alcool
• Une pommade contre les ecchymoses
• Une pommade cicatrisante anti-brûlure
• Une pommade apaisante
contre les démangeaisons
(piqûres d’insectes, petit eczéma…)
• Un produit anti-moustiques
• Une crème solaire à très haute protection
• Des pansements « seconde peau »
(pour les ampoules)

Contre la fièvre et les douleurs

• Du paracétamol ou de l’aspirine
(évitez l’ibuprofène, souvent contre-indiqué)
• Des pastilles contre le mal de gorge
• De la vitamine C

Pour les maux de ventre

• Un anti-diarrhéique
• Des solutions de réhydratation
• Un anti-dyspepsique type citrate de bétaïne
• Un anti-vomitif
• Un anti-spasmodique
(pour les douleurs abdominales)

Pour les yeux et le nez

• Du collyre anti-irritation
• Du sérum physiologique
• Un antiallergique

LE MATÈRIEL

  • • Des pansements de différentes tailles et des compresses stériles
    • Des sutures adhésives
    • Du tulle gras
    • Du sparadrap
    • Des gants à usage unique
    • Du coton hydrophile
    • Un thermomètre
    • Une pince à écharde ou à épiler
    • Des ciseaux à bout rond
    • Une couverture de survie
  • • Le petit plus : un stylo chauffant anti-piqûres

LES ASTUCES

• Séparez les produits destinés spécifiquement aux adultes de ceux destinés aux enfants
• Isolez les médicaments prescrits dans le cadre d’un traitement individuel spécifique
• Regroupez les produits par utilité (petits bobos, fièvre, digestion…

• Placez votre armoire à pharmacie dans la pièce la plus fraîche de la case ou de l’appartement
• Posez-la en hauteur et fermez-la à clé (elle est un danger potentiel important pour les enfants)
• Conservez les emballages et les notices

MÉDICAMENTS PÉRIMÉS : RETOUR À L’ENVOYEUR !

Un médicament périmé, ce n’est pas anodin. Il s’agit d’un médicament dont la stabilité n’est plus assurée. En clair, il sera susceptible de changer de couleur et/ou d’aspect, et surtout son efficacité sera mise à mal. Au point parfois de devenir dangereux pour la santé de la famille : confusion médicamenteuse pour les seniors, ingestion accidentelle par les enfants… Une étude de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé précise que les accidents médicamenteux sont responsables d’1 hospitalisation sur 10 en France (près de 145 000). Quant aux intoxications chez les enfants, les médicaments non utilisés (MNU) sont incriminés dans plus d’un cas sur deux. Mais alors qu’en faire ? Ne les jetez surtout pas à la poubelle, ni dans l’évier ni dans les toilettes. Les médicaments contiennent des principes actifs qui pollueront les sols et les rivières. Date d’utilisation expirée, fin de traitement, changement d’aspect… Un seul réflexe : la pharmacie ! Sortez les plaquettes de leurs emballages et déposez-les dans l’officine la plus proche.

Les MNU seront ensuite collectés par l’association Cyclamed, à des fins de valorisation énergétique. Cyclamed est une association loi 1901, agréée par les pouvoirs publics, qui a pour mission de collecter et de valoriser les MNU rapportés par les patients dans les pharmacies.
Elle a pour objectif de sécuriser leur élimination, afin de préserver l’environnement et la santé publique. En 2019, la valorisation énergétique des médicaments périmés (et non utilisés) a permis d’éclairer et de chauffer entre 7 000 et 8 000 logements ou établissements publics en France.

Le cas des seringues et des aiguilles est particulier. Comme les autres déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés perforants, les seringues et aiguilles sont collectées dans le cadre d’un dispositif spécifique géré cette fois par l’éco-organisme Dastri. Sont concernés : les patients en auto-traitement et les utilisateurs d’autotests de diagnostic des maladies infectieuses transmissibles. Ces déchets sont ensuite détruits.

Plus de renseignements sur www.cyclamed.org