DRY JANUARY, sec plus ultra

Et si, pour lancer 2021, vous cessiez de consommer de l’alcool pendant un mois… au moins ? C’est le défi que vous propose de relever le mouvement Dry January, apparu en Grande-Bretagne en 2013 et qui a désormais pris une envergure mondiale. Du pur volontariat, sans culpabilisation, afin de mieux se rendre compte de son rapport à l’alcool et des effets bénéfiques d’une consommation raisonnée.

Les bonnes résolutions, on sait tous ce que c’est… On les prend le 31 décembre, et on les trahit le mois de janvier à peine entamé. Pourtant, celle qui consiste à arrêter de boire (de l’alcool) ou à boire moins aurait le mérite d’être tenue. Au moins un mois. Mais les sollicitations sont nombreuses, et les (mauvaises) habitudes tenaces. Pour y parvenir, l’association Alcool Change UK a donc initié en 2013 le mouvement Dry January – « Janvier sec » en français –, qui propose un accompagnement et des conseils aux plus motivés. D’abord confiné à la Grande-Bretagne, ce « Défi de janvier » a gagné la France et le monde entier, au point d’être aujourd’hui relevé par plusieurs millions de personnes chaque année. Des personnes, toutes volontaires (sans punitions ni bons points !), qui souhaitent faire le point sur leur consommation d’alcool, tout en bénéficiant des effets d’une pause bienvenue.

Selon ma sante.re, le portail d’information et de prévention en santé dédié au grand public réunionnais, une étude a ainsi été menée en 2018 par des scientifiques de l’Université de Sussex auprès de 800 participants au Dry January.

Après un mois de « zéro alcool », il en est ressorti que :
• 71 % dormaient mieux
• 67 % avaient plus d’énergie
• 58 % ont perdu du poids
• 57 % avaient une meilleure concentration
• 54 % avaient une plus belle peau

Ajoutez à cela une meilleure santé globale (diminution du cholestérol, du risque de cancer, d’hémorragie cérébrale, d’hypertension…), un nouveau rapport à l’alcool et une économie d’argent non négligeable. Autant d’arguments palpables qui vous inciteront sûrement à tenter de relever le défi du Dry January. Quelques semaines d’abstinence suffisent à casser et à changer durablement une habitude. Encore faut-il « tenir » un mois entier, tout en prenant soin de ne pas faire du 1er février une date faussement libératrice. En effet, il n’y a pas grand intérêt à ne pas consommer d’alcool pendant un
mois si, dès le premier week-end de février, on reprend ses vieilles habitudes. Si reprise il y a après cette expérience d’un mois, celle-ci doit être graduelle et modérée. Que diriez-vous par exemple de vous fixer la limite d’une boisson alcoolisée par semaine ? Ou de vous organiser en solo un Dry February ? Dernière précision utile : ce n’est pas parce que vous envisagez de ne pas boire de boissons alcoolisées en janvier que vous devez doubler votre consommation en décembre ! L’objectif ultime du Dry January étant bien entendu de réduire sa consommation d’alcool sur le long terme et d’adopter des habitudes de vie plus saines

EN CHIFFRES

• En France, plus de 40 000 décès sont liés chaque année à une consommation excessive d’alcool
• Chez les hommes, 1 cancer sur 10 serait dû à l’alcool, contre 1 sur 20 chez les femmes
• A La Réunion, 1 habitant sur 10 boit de l’alcool tous les jours, 1 décès sur 6 est attribué à l’alcool
• Homme ou femme, la consommation d’alcool doit se limiter à 2 verres par jour maximum, 10 verres par semaine maximum, et au moins 2 jours dans la semaine sans consommation

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