DOULEURS BÉNIGNES, faites le bon choix !

Mal de dos, courbatures, céphalées, rage de dents… Quelle que soit sa forme, la douleur faible à modérée peut être soulagée par certains produits bien connus des adeptes de l’automédication : paracétamol, aspirine ou anti-inflammatoires. Mais attention, le choix ne se fait pas au hasard !

Pour soulager les douleurs diverses, plusieurs alternatives naturelles au paracétamol ou à l’ibuprofène existent.

Arti Jetshan, Pharmacienne à la Pharmacie de Langevin

Par exemple, en cas de douleurs suites à des courbatures, coups, tendinites, douleurs articulaires, le Patte poule (Vepris lanceolata) peut-être préconisé. Il peut agir en tant que sédatif contre la douleur et soigner les rhumatismes ou encore les lumbagos.

L’usage général en externe par application de compresses imbibées de tisane. La décoration peut aussi être utilisée. En cas de migraine, nous conseillons fréquemment l’huile essentielle de menthe poivrée, s’il ny’a pas de contre indication, comme la grossesse, l’allaitement ou l’épilepsie. Chez l’adulte, on peut appliquer 1 à 2 gouttes sur les tempes 3 fois par jour, en faisant attention de ne pa s’approcher des yeux.

Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel : telle est la définition de la douleur donnée par l’Association internationale pour l’étude de la douleur. La douleur consiste donc en une sensation pénible, désagréable et dont le seuil est propre à chacun, ressentie dans une partie du corps à la suite d’un dommage tissulaire. Bien entendu, et ce quel que soit le seuil de tolérance de chaque individu, toutes les douleurs ne se valent pas en intensité. Ce qui a incité l’Organisation mondiale de la santé à classer les douleurs en 3 paliers : de faibles à modérées (palier I), de modérées à sévères (palier II), intenses (palier III). Pour les paliers II et III, la solution réside dans la prescription d’opioïdes faibles (codéine, trama-dol…) ou forts (morphine et dérivés). Au palier I, l’automédication est monnaie courante, tout un chacun se pensant à même de faire le bon choix entre paracétamol, aspirine et ibuprofène. Pourtant, tous ces remèdes ne traitent pas les mêmes symptômes et ne présentent pas des caractéristiques identiques.

PARACÉTAMOL

Doliprane, Efferalgan, Dafalgan… En 500 ou en 1 000 mg… Quel que soit le nom sous lequel il est commercialisé et son dosage, le paracétamol reste le médicament antalgique le plus fréquent pour l’adulte et l’enfant. Il peut être délivré sans ordonnance pour constituer un premier recours en cas de douleur sans cause connue, fièvre, rhume, grippe, douleurs dentaires, douleurs musculaires, règles douloureuses, etc. Si la douleur n’est pas accompagnée d’inflammation (auquel cas son efficacité tend à diminuer), son bilan bénéfice-risque est excellent, et son utilisation est fortement recommandée si le patient souffre de troubles gastriques, d’asthme, d’insuffisance cardiaque ou s’il est âgé. Non combiné à d’autres molécules, le paracétamol est rarement responsable d’effets indésirables ou d’allergies, ce qui en fait un médicament idéal pour l’enfant et la femme enceinte. Mais son hépatotoxicité limite sa posologie à 3 g par jour pour un adulte (60 mg/j et par kilo pour l’enfant) et le rend incompatible avec les maladies du foie.

IBUPROFÈNE

Cet anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) est la molécule de premier choix quand une inflammation coexiste avec la douleur : mal de dents, arthrite, tendinite, entorse, sciatique, règles douloureuses… Son rapport bénéfice-risque est meilleurs que celui des autres AINS, comme l’aspirine par exemple. Ses effets secondaires sur le système gastrique ainsi que sur le système cardiovasculaire sont moindres. Car les AINS peuvent provoquer des brûlures d’estomac, des ulcères, de l’asthme, ou encore une insuffisance cardiaque (en augmentant la rétention de sel et d’eau). On le trouve en vente libre dosé à 200 mg (Advil, Nurofen, Spedifen…) et à 400 mg, et un adulte peut en prendre jusqu’à 1 200 mg par jour, contre 20 à 30 mg par jour et par kilo pour une enfant. Contre-indiqué en cas de varicelle et pendant la grossesse, à partir du sixième mois.

ASPIRINE

De son nom scientifique acide acétylsalicylique, l’aspirine est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) bien connu. En vente libre ou sur ordonnance, elle est parfois associée à la caféine ou à la vitamine C. Efficace pour toutes les douleurs à caractère inflammatoire et en cas de migraine, l’aspirine bénéficie d’une triple action antalgique, anti-inflammatoire et antipyrétique (elle fait baisser la fièvre). A l’instar des autres AINS comme l’ibuprofène, elle supprime la douleur mais pas sa cause. Toutefois, l’aspirine est de moins en moins prescrite comme antalgique à cause de ses effets indésirables : brûlures d’estomac, allergies, fatigue, déshydratation, etc. On peut en prendre jusqu’à 3 g par jour pour un adulte en bonne santé (2 g pour les personnes âgées. Contre-indiquée au-delà du 5e mois de grossesse.

AIGUË OU CHRONIQUE

La douleur aiguë survient soudainement suite à une maladie ou à une blessure. En général facile à traiter, elle dure de quelques secondes à plusieurs mois, mais ne perdure pas au-delà de la guérison. La douleur chronique, plus difficile à dompter, apparaît de manière progressive et persistante, de manière continue ou récurrente. On parle de douleur chronique quand elle dépasse les 6 semaines.

Jouez-la naturel !

BOUGEZ

Lorsqu’une ou des douleurs s’installent, le corps a tendance à vouloir se mettre au repos. Erreur ! Comme le rap-pelle le site Creapharma, le sport, tout au moins l’exercice physique, est « un excellent moyen de produire des endomorphines, des molécules pro-duites au niveau du cerveau qui ressemblent à la morphine, un puissant antidouleur ».

SOUFFLEZ LE CHAUD ET LE FROID

Tendinite, luxation, entorse, arthrose… Pour ces douleurs dites inflammatoires, appliquez des poches froides et/ou chaudes.

REPOSEZ-VOUS ET LIMITEZ LE STRESS

Une bonne nuit de sommeil améliore la résistance au stress et réduit la fatigue, cela rend plus fort face à la douleur.

MANGEZ MIEUX

Il est conseillé de varier le plus possible votre alimentation en limitant les produits transfor-més trop sucrés et acidifiants pour le corps. Perdre quelques kilos peut déjà réduire la sensation de douleur.

HYDRATEZ-VOUS

Le corps d’un adulte est composé de 70 % d’eau, le fait de bien s’hydrater est fondamental pour un bon fonctionne-ment de l’organisme. Boire régulièrement de l’eau peut donc prévenir de nombreuses douleurs articulaires ou musculaires.

TESTEZ LES MASSAGES ET L’HYDROTHÉRAPIE

Se masser ou, mieux encore, se faire masser est une méthode ancienne pour augmenter le bien-être du corps et de l’esprit. Cette tech-nique augmente l’oxygène, libère la sérotonine, soulage les douleurs.

FAITES APPEL AUX TRÉSORS NATURELS

L’environnement recèle des anti-inflammatoires naturels accessibles et simples d’utilisation. Qu’il s’agisse de plantes médicinales (cassis, reine-des-prés – appelée souvent l’aspirine végétale –, harpagophytum, curcuma, gingembre…) ou d’huiles essentielles (gaulthérie couchée, girofle, combava, patchouli, eucalyptus citronné…

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