DES INDICES à (dé)couvrir !

15, 30, 50… Que les adeptes de tennis ou de padel se rassurent, aucune erreur à signaler dans un quelconque décompte des points. Il n’est pas question ici de petite balle jaune ! Plutôt de quelques-uns des numéros qui font partie de l’éventail des indices de protection solaire. Mais au fait, savez-vous à quoi ces indices correspondent exactement ?

PF, FPS ou IP. Quel que soit l’acronyme qui figure sur l’étiquette de votre crème solaire, il apporte la même information : l’indice de protection solaire du produit. Cet indicateur bien connu s’exprime en chiffres ou en nombres (6, 10, 15, 20, 25, 30, 50 et même 50 +), et permet d’évaluer la capacité de la crème, de l’huile ou du spray à retarder l’agression des rayons ultraviolets (UV) sur la peau, en particulier des UVB qui servent de base pour l’indice SPF (Sunburn Protection Factor). Plus l’indice est élevé, plus la peau est protégée contre les coups de soleil et, à plus long terme, contre les risques de cancer et de vieillissement prématuré de la peau. Concrètement, pour une crème à indice 30 par exemple, la quantité d’UVB qui atteint la peau est de 1/30 soit 3,33 %. Une personne qui, sans protection, serait exposée à des coups de soleil en deux minutes mettra 30 fois plus de temps (1h40 donc) à « brûler ». Attention, cela suppose que la crème soit étalée dans des conditions identiques à celles pratiquées en laboratoire (sans humidité, sans transpiration,
sans frottement, avec une quantité importante de crème…). Les dermatologues estiment que la durée d’efficacité réelle correspond au tiers du résultat obtenu en théorie. En résumé, il est possible de s’exposer dix fois plus longtemps avec une crème à indice 30 que sans aucune protection. La Commission européenne a simplifié les choses en répartissant huit indices dans quatre catégories :

Faible protection : indices 6 ou 10

Moyenne protection : indices 15, 20 ou 25

Haute protection : 30 ou 50

Très haute protection : 50 +

Aucun produit solaire ne peut prétendre à une protection à 100 % contre les UVB. Les mentions écran total ou protection totale ont par conséquent été interdite.

Sous les tropiques, comme c’est le cas pour La Réunion, les indices de faible et moyenne protection sont à bannir. Ils ne protègent pas assez des dangers du soleil ! Pour les personnes à peau sensible ou extrêmement sensible, privilégiez les produits à très haute protection à appliquer toutes les deux à trois heures maximum. Pour tous les autres, notamment ceux qui bronzent facilement sans coup de soleil ou ayant naturellement la peau mate, la haute protection peut être envisagée. Mais n’oubliez pas que la protection la plus efficace reste « textile ». Alors, au lagon comme en montagne, teeshirts, chapeau, lycras et lunettes de soleil sont de rigueur !

UVA, UVB, QUELLE DIFFÉRENCE ?

Les UVB (comme bronzage ou brûlure) sont les plus dangereux. Ils représentent 5 % des UV reçus sur la Terre. Ils peuvent pénétrer dans l’épiderme et être responsables de brûlures (coups de soleil) douloureux, voire de réactions allergiques ou de cancers cutanés. Ils sont à l’origine de 90 % des cancers de la peau. Les UVA (comme âge ou allergie) sont présents toute l’année, même par temps nuageux. Soit 95 % du total des UV ! Tenaces, ils traversent les nuages, le verre et l’épiderme, jusqu’aux cellules du derme. Ils sont en cause dans le vieillissement cutané, les allergies au soleil, l’hyper-pigmentation ou le développement des cancers cutanés. Les UVA sont indolores, mais très dangereux !
Les produits de protection solaire sont dans l’obligation de garantir une protection UVA au moins égale au tiers de la protection UVB, qui sert de base au calcul de l’indice de protection indiqué sur les étiquettes ou les contenants.

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