Des hémos… Et des maux

Intimité oblige, le sujet est souvent tabou. Pourtant, environ un adulte sur trois aurait déjà vécu au moins une crise hémorroïdaire.. Les femmes sont autant concernées que les hommes, plus fréquemment entre 40 et 65 ans. Mais savez-vous ce que sont les hémorroïdes ? Et comment les prévenir et les soulager ? Démo !

Une gêne ou des douleurs au niveau de l’anus, des saignements dans ou après les selles, un prolapsus (sortie par l’anus des hémorroïdes internes)… Tels sont les principaux symptômes de la maladie hémorroïdaire. Ce que l’on appelle les hémorroïdes. A tort. Car les hémorroïdes ne constituent pas en elles-mêmes une affection. Selon l’Assurance Maladie, les hémorroïdes sont « un réseau de vaisseaux artériels et veineux présent à l’état normal, au niveau du canal anal. Il existe un réseau hémorroïdaire externe (hémorroïdes externes), situé sous la peau de l’orifice de l’anus, et un réseau hémorroïdaire interne (hémorroïdes internes), situé plus profondément. Il joue un rôle dans la continence de l’anus ». Ce réseau vasculaire est confronté à des complications fréquentes et à des troubles qui composent la maladie hémorroïdaire.

Les symptômes surviennent de manière aiguë lors des crises hémorroïdaires ou de manière continue si la maladie s’installe durablement. Il faut préciser à ce stade qu’il s’agit d’une maladie certes bénigne, mais particulièrement désagréable au quotidien, handicapante aussi bien physiquement que socialement. Lors de la crise, les hémorroïdes sont particulièrement gonflées et irritées, occasionnant inconfort, douleurs (notamment pendant la défécation) et saignements. En général, la crise hémorroïdaire ne dure que quelques jours, mais elle a tendance à récidiver. Bien difficile de déterminer les facteurs déclencheurs exacts de ces crises. Il est toutefois admis que différents états ou situations constituent un terrain propice : fin de grossesse, accouchement, post-partum, constipation, diarrhée, surpoids, sédentarité, port de charges lourdes, consommation d’alcool… Pour prévenir la crise hémorroïdaire, il est conseillé de bien s’hydrater et
d’adopter un régime alimentaire à base de fruits, de légumes et de fibres. Autre habitude à prendre : aller à la selle à heure régulière et sans forcer.

En cas de crise, soulagez douleurs et irritations grâce à :

-> une toilette intime douce et soignée.

-> des vêtements en coton non collants.

-> du repos en position allongée.

-> la mise au ban du café, de l’alcool, de la friture et du piment.

-> l’introduction dans l’alimentation de fibres, de graisses saines et de certaines épices (comme le curcuma ou le gingembre).

-> la prise de traitements spécifiques (crèmes, suppositoires…), en ce cas demandez conseil à votre pharmacien.

Si la maladie hémorroïdaire s’installe et s’aggrave sur plusieurs années, une consultation médicale est nécessaire pour limiter les risques (d’anémie notamment), évaluer les traitements possibles (éventuellement chirurgicaux) et vérifier que les symptômes ne sont ceux d’une autre maladie plus grave de l’anus ou de
l’intestin.

Le piment, vraiment coupable ?

« Tu as des hémorroïdes… C’est que tu as mangé trop de piment ! » Combien de fois avez-vous entendu (ou prononcé) cette phrase ? Eh bien il s’agit là d’une idée reçue. « C’est une légende ! Les épices, ça brûle la bouche, ça peut brûler l’anus aussi, mais ce n’est pas à l’origine des crises hémorroïdaires », affirmait récemment une gastro-entérologue-proctologue sur un site médical. En revanche, ce qui est certain, c’est que sa consommation est fortement déconseillée en cas de crise hémorroïdaire : en stimulant les nerfs, le piment est susceptible d’aggraver l’inflammation et l’irritation provoquées par les hémorroïdes. Et, par conséquent, d’accroître encore la douleur ou la sensation d’inconfort. Le piment, c’est avant oui, mais pendant non !

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