Dans quelques semaines, l’été austral sera déjà de retour. Les températures vont alors grimper en flèche, occasionnant inévitablement sueur, marques de transpiration et mauvaises odeurs. Pour combattre les désagréments d’un phénomène de sudation naturel et essentiel, l’être humain a décidé de créer les déodorants. Largement adoptés par le grand public, ces « déos » restent pourtant méconnus et parfois controversés. À Mes Kôtés démêle le vrai du faux.
-> Un déo c’est différent d’un anti-transpirant
VRAI
« Tu as mis du déo ? » Passé dans le langage courant, le diminutif désigne de manière générique tous les produits qui agissent sur la transpiration. Pourtant, déodorants, anti-transpirants et détranspirants ont des fonctions, des compositions et des effets bien différents.
Les déodorants ont, comme leur nom l’indique, pour mission de neutraliser les odeurs. Grâce à leurs agents parfumants, ils masquent les mauvaises odeurs, sans toutefois bloquer la production de sueur, essentielle à la régulation de la température corporelle. Certains déodorants ont également une action antibactérienne, pour empêcher la formation des bactéries à l’origine des odeurs de transpiration.
Les anti-transpirants réduisent la sécrétion de transpiration (au minimum de 20 %) et donc mécaniquement les odeurs. Ils contiennent des sels d’aluminium, dont l’effet astringent contribue à resserrer le canal des glandes sudoripares. Les anti-transpirants sont à conseiller avant tout aux personnes qui suent abondamment, en respectant un mode d’emploi strict. A savoir : des produits deux-en un combinent déo et anti-transpirant.
Les détranspirants sont quant à eux des traitements vendus en pharmacie contre la transpiration excessive. Ils nécessitent une préconisation médicale, car ce sont des actifs puissants qui régulent la sudation.
-> Les déos, ça provoque des cancers du sein.
FAUX
Sur le plan sanitaire, le déo fait débat. Ou plus exactement les sels d’aluminium. Par conséquent, les déodorants ne sont pas concernés puisqu’ils n’en utilisent pas. En revanche, ces sels d’aluminium sont bel et bien présents et actifs dans les antitranspirants. Mais pas de panique ! Si les études a priori à charge sont nombreuses, aucune n’a réellement prouvé un quelconque lien entre sels d’aluminium et cancer du sein. Ils apparaissent d’ailleurs tellement dilués qu’une éventuelle toxicité pour le consommateur semble à exclure. Dernier conseil : n’appliquez pas l’anti-transpirant après une épilation des aisselles, car les sels d’aluminium doivent agir en surface pour rester inoffensifs. Vous n’avez toujours pas confiance ? En ce cas, misez sur des produits bio ou naturels !
-> Les déos naturels, ce n’est pas efficace.
FAUX
Cette idée reçue est peut-être le fruit de mauvaises expériences ponctuelles, ou simplement d’un ressenti trompeur. Toujours est-il que certains déodorants naturels ont démontré leur efficacité. C’est le cas de la pierre d’alun, considérée comme la solution naturelle la plus efficace (et la plus rentable, elle peut durer plusieurs années) contre les mauvaises odeurs, grâce à ses vertus astringentes et à la présence de sels d’aluminium. Composée de sulfate d’aluminium et de potassium, elle s’applique comme un stick directement sur les aisselles propres et sèches, ou directement sur les aisselles encore humides. Préférez l’alun potassium, entièrement naturel et quasiment translucide, à l’alun ammonium, déclinaison synthétique de la pierre d’alun. Quant au bicarbonate de soude, parfois présenté comme LA recette naturelle contre les mauvaises odeurs et contre les bactéries, il doit être mélangé à un peu d’eau avant de l’appliquer sur les aisselles. Il peut en effet se révéler abrasif s’il est appliqué directement sur la peau.
-> Un déo bille, c’est mieux qu’un déo spray.
VRAI
Un ressenti moins humide et une sensation de fraîcheur immédiate. C’est probablement ce qui plaît aux utilisateurs de déodorants en vaporisateur (spray). S’il peut convenir aux personnes qui suent assez peu, le déo spray présente néanmoins plusieurs inconvénients, comparativement à un déo bille (appelé aussi roll-on) ou stick. Lors de la vaporisation, une certaine déperdition de produit a lieu, ce qui aura une conséquence sur l’efficacité du déo dans la durée. L’aspect sanitaire et sécuritaire est également parfois évoqué : selon l’UFC-Que Choisir, la vaporisation augmente l’inhalation de substances éventuellement nocives et, surtout, des gaz propulseurs inflammables. Dernier argument en faveur du déo bille ou stick : il laisse moins de traces sur les vêtements. D’ailleurs, pour une efficacité accrue des déos spray comme des déos bille, appliquez-les sur une peau propre, sèche (pas juste après la douche), saine (attention aux micro-coupures après l’épilation des aisselles), et laissez-leur le temps de pénétrer totalement avant d’enfiler un tee-shirt ou une chemise.
Le choix DU PHARMACIEN
Astuce : il est adapté à tous les types de peau, même les plus sensibles
Grâce aux probiotiques (pour lutter contre les mauvaises odeurs) et à la terre de diatomée (pour absorber l’humidité), le déodorant stick La Rosée Fraîcheur offre une formule aussi douce qu’efficace. D’origine naturelle, sans sels d’aluminium ni alcool, il est adapté à tous les types de peau, même les plus sensibles. Il sèche très rapidement et laisse une sensation de fraîcheur durable sur la peau. Et ce produit comporte un petit plus, économique et écologique : vous pouvez conserver le boîtier et acheter uniquement la recharge.