CONTRE LES MOUSTIQUES, on s’équipe !

L’été approche et promet le retour en force d’un fléau : les moustiques. Du répulsif à l’insecticide, voici nos solutions pour ne plus vous faire dévorer lors de vos dîners en terrasse ou durant votre sommeil.

Comme chacun sait, le climat tropical de notre île et les activités humaines créent les conditions favorables à la présence et au développement des moustiques . Parmi la douzaine d ’ espèces répertoriées appartenant aux genres Anopheles, Culex et Aed es, certaines d’entre elles sont potentiellement dangereuses pour notre santé. C ’est le cas d ’Anophe – les gambiae , vecteur (notamment) du paludisme, maladie éradiquée en 1979 (seuls de rares cas importés sont désormais recensés chaque année). C’est surtout le cas d’Aedesalbopictus, sur nommé « moustique tigre » en raison de ses pattes annelées de blanc et de noir. Originaire d’Asie, ce diptère piqueur est considéré comme l’une des créatures les plus impopulaires du monde, et pour cause : lors du repas sanguin, il est susceptible de nous transmettre une maladie vectorielle (ou arbovirose) grave comme la dengue, le chikungunya ou le zika. « Très voraces, les femelles Aedesalbopictus – car seules les femelles se nourrissent de sang, élément nécessaire à la maturation des oeufs nous agressent principalement à l’aube et au crépuscule », dit Thierry Durand, pharmacien à la Pharmacie des Avirons. « Bien qu’il soit difficile de s’en préserver totalement, il existe diverses solutions vendues en pharmacie, du répulsif à l’insecticide, pour éviter de se réveiller couver t de boutons, voire pire. » L’efficacité d’un produit dépend de la concentration de son principe actif (DEET, 35/35,permé-thrine…) et de la fréquence et de la qualité d’utilisation. Thierry Durand conseille donc « une pulvérisation ou une application généreuse toutes les quatre à six heures. Et pour un enfant avant l’âge de la marche, couvrir le berceau et la poussette d’une moustiquaire, de préférence imprégnée, reste la méthode la plus sûre. L’idéal est de combiner les protections et de respecter les recommandations de l’ARS (Agence de Santé Océan Indien). »

Stop aux idées reçues !
Sur son site Internet, l’ARS liste les gestes à effectuer chaque jour pour lutter contre la prolifération des moustiques (à base essentiellement d’élimination des points d’eau autour du domicile). L’organisme fait aussi la guerre aux idées reçues telles que « Les sprays anti-moustiques sont moins efficaces que le géranium ou la citronnelle » : c’est faux, les bombes sont nettement plus performantes.

Bouclier Insect – PEDIAKID
TROPIC – anti-moustqiues – CINQ sur CINQ
MOSTI-KO spray – PANACEA PHARMA

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UN RÉPULSIF POUR LES ÉLOIGNER

En spray , en crème ou en gel , le répulsif se vaporise ou s’applique sur la peau exposée . Selon l’association UFC-Que Choisir, les produits les plus efficaces contiennent du DEET concentré à 25 ou 30%. « On trouve aussi des répulsifs à base d’extraits de plantes ou d’huiles essentielles, de citronnelle ou de géranium principalement,» ajoute Thierry Durand. « Les sprays Anti-pique de Puressentiel pour les adultes et Bouclier Insect’ PEDIAKID pour les enfants éloignent les insectes et apaisent les démangeaisons. La gamme Moustikologne recèle également d’excellents produits pour tous les âges. Bien veiller à en renouveler l’utilisation le plus fréquemment possible. »

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UN INSECTICIDE POUR LES TUER

L’insecticide est le parfait complément d’un répulsif cutané. Sous forme de bombe aérosol le plus souvent (il se décline en solution de trempage) , il renferme généralement de la perméthrine à pulvériser sur un vêtement (car 40% des piqûresse font à travers), une moustiquaire, une nappe, etc. Cet antiparasitaire de synthèse repousse les moustiques, voire tue ceux qui se posent sur le textile imprégné. « Cinq sur Cinq et InsectEcran proposent des sprays pour vêtements spécial tropiques d’une efficacité prouvée », affirme Thierry Durand. Certains diffuseurs électriques fonctionnent de la même manière, avec de moins bons résultats toutefois selon la composition des recharges et leur portée. « Dans tous les cas, attention à en modérer l’usage en raison de leur toxicité et du risque de provoquer un phénomène de résistance chez l’insecte », prévient le pharmacien.

LA DENGUE EN CHIFFRES

• 23 000 cas de dengue confirmés depuis le début de l’épidémie (plus de 16 000 depuis le 1er janvier 2019).

• 80% des gîtes larvaires créés par l’homme autour de son habitation.
• Jusqu’à 100 m de rayon de déplacement pour un moustique tigre.

• Jusqu’à 300 oeufs pondus en 1 mois par un moustique.
Source : www.ocean-indien.ars.sante.fr
Situation au 18/06/2019.

Bien qu’il soit difficile de se protéger totalement, il existe diverses solutions, du répulsif à l’insecticide, pour éviter de se réveiller couvert de boutons, voire pire.

Thierry Durand, pharmacien à la Pharmacie des Avirons.

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