HIVER AUSTRAL, les virus arrivent !

Températures en chute libre, renforcement des alizés… L’arrivée de l’hiver austral s’accompagne généralement de son cortège de petits désagréments : maux de tête, nez qui coule, gorge qui gratte, etc. D’autant qu’elle correspond également à une certaine fatigue liée à la fin de l’année scolaire. Quelques petits conseils pour y faire face.

Ici à Saint-François, nous y sommes habitués. Au changement de saison, les habitants viennent nous voir dès les premiers symptômes. » Pour Caroline Marchetti, pharmacienne installée dans les hauts de Saint-Denis, l’accueil commence par un petit questionnaire sur
l’environnement du patient. « Pour s’armer contre le changement de climat, il y a quelques règles à appliquer : bien aérer son domicile, se nettoyer correctement les narines avec de l’eau de mer salée, se laver les mains régulièrement, si besoin avec un gel hydroalcoolique, purifier l’air de son domicile à l’aide d’un spray assainissant à base d’huiles essentielles. »

TRAITER LES SYMPTÔMES

Mais cette prévention s’applique également aux patients eux-mêmes. « En cas de fatigue, je conseille une cure de magnésium ou de vitamine C. Et pour booster son système immunitaire, je propose une cure d’au moins quinze jours de gelée royale ou de ginseng, selon les cas. Ce sont d’excellents stimulants qui permettent de lutter contre les petits virus de l’hiver. » Ces produits aux nombreux bienfaits ne sont pas forcément adaptés à tous les publics, comme les enfants, les femmes enceintes ou les personnes souffrant d’hypertension. Dans tous les cas, il vaut mieux demander conseil à son pharmacien. Mais lorsque la fièvre, la toux ou le rhume sont là, il s’agit de traiter les symptômes. « Il existe de nombreux traitements de confort, qui soulagent immédiatement. Du côté de l’aromathérapie, les gélules nez-gorge de chez Olioseptil permettent de dégager le système respiratoire et d’apaiser les maux de gorge, grâce à un complexe d’huile essentielle d’eucalyptus. L’huile essentielle de ravintsara – en inhalation et en diffusion – est également conseillée. L’antiviral Oscillococcinum des laboratoires Boiron est quant à lui toujours très apprécié par les adeptes de l’homéopathie, à raison d’une dose par semaine en prévention. Du côté de la phytothérapie, quelques gouttes de propolis (cette résine végétale utilisée par les abeilles pour protéger leur ruche), diluées dans un verre d’eau trois fois par jour, constituent un excellent antiseptique. » Ces remèdes alternatifs peuvent évidemment être associés à des traitements plus classiques, comme des sirops et des pastilles pour la toux, des collutoires qui soulagent les infections de la cavité buccale ou encore du paracétamol pour faire baisser la fièvre. « Mais avec une nourriture saine et équilibrée, un peu d’exercice physique chaque jour, du sommeil en
quantité suffisante et quelques mesures de prévention, on peut éviter bien des infections. » Dans tous les cas, si les symptômes s’aggravent ou persistent, il faut s’adresser à son médecin. « Il n’y a pas de remède miracle et chaque organisme est différent. Mais nous avons d’excellents résultats avec les capsules d’Aromasantis ARG, à prendre dans un verre d’eau durant les repas trois fois par jour. » Ces capsules contiennent 5 huiles essentielles antibactériennes et antivirales (niaouli, romarin, marjolaine, ravintsara et tea tree) ainsi que du cuivre et du manganèse, oligoéléments indispensables aux terrains infectieux, viraux et inflammatoires. Une façon naturelle de lutter contre les refroidissements liés au changement de saison. Et d’éviter de patienter inutilement dans la salle d’attente de votre médecin !

Il existe de nombreux traitements de confort, qui soulagent immédiatement. L’antiviral Oscillococcinum des laboratoires Boiron est quant à lui toujours très apprécié par les adeptes de l’homéopathie, à raison d’une dose par semaine en prévention.

Caroline Marchetti, pharmacienne à Saint-François
Nez bouché – Physiomer – SANOFI
États grippaux oscillococcinum – BOIRON
Nez gorge, géllules ou spray – Olioseptil – INELDEA

Grippe ! « Une vaccination fortement recommandée »

A Mes Kôtés : En ces mois d’hiver austral, la grippe va toucher La Réunion. Ce virus est-il le même que celui qui tue plusieurs milliers de personnes chaque année en métropole ?

Frédéric La Rosa : L’hiver est décalé entre l’hémisphère nord et l’hémisphère sud, donc le virus n’est pas forcément identique. Mais il peut se révéler tout aussi dévastateur. En 2018, même si une amélioration a été constatée par rapport à 2017*, les autorités sanitaires ont enregistré 2 décès de patients grippés, plus de 57 000 consultations pour syndrome grippal (fièvre, frissons, douleurs musculaires, toux, difficultés respiratoires…) et 44 hospitalisations* en réanimation pour une forme sévère de grippe ! Pour ces derniers cas, il faut souligner que la grande majorité n’étaient pas vaccinés, alors qu’ils faisaient pourtant partie des populations à risque ciblées par la vaccination.

A l’instar de la métropole, la vaccination apparaît donc indispensable, ou tout au moins fortement recommandée ?

F. La Rosa : Evidemment ! Le virus austral n’étant pas forcément le même que dans le Nord, le vaccin comprendra des souches différentes. Le principe de la vaccination étant d’établir un vaccin, composé de 3 à 4 souches selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), par anticipation de sa variabilité. A noter que pour ce virus appelé Influenza, il existe trois types de virus, A, B et C. Seuls A et B ont une importance épidémiologique, surtout le A à cause de son fort pouvoir de mutation, qui lui permet de déjouer les défenses immunitaires de l’Homme.

Comment se faire vacciner ?

F. La Rosa :Chaque Réunionnais, notamment parmi les plus vulnérables (nourrissons, marmailles, gramounes…), doit se rapprocher de son médecin traitant pour demander une ordonnance de vaccination. Une fois le vaccin obtenu en pharmacie, ce même médecin procédera à la piqûre. Evoquée ces derniers mois, la vaccination par le pharmacien lui-même ne sera mise en place qu’à partir de la campagne 2020. Au-delà du vaccin, il est indispensable de respecter également quelques mesures d’hygiène, afin de limiter la transmission de la maladie : se laver régulièrement les mains, se couvrir la bouche en cas de toux ou d’éternuements, porter un masque, se moucher dans des mouchoirs à usage unique et les jeter dans une poubelle, éviter au maximum les contacts…

*Source : ARS Océan Indien

Pour 2017, 14 décès, plus de 120 000 consultations pour syndrome grippal, près de 1 000 passages aux urgences et 63 hospitalisations en réanimation.

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