AMPOULES. À Mes Kôtés vous éclaire

Du 19 au 22 octobre, plus de 7 000 traileurs participeront aux quatre courses du Grand Raid 2023. Parmi les blessures les plus redoutées, il en est une à laquelle tout le monde peut être confronté au quotidien : l’ampoule ! Sans gravité la plupart du temps, elle peut malgré tout se révéler particulièrement handicapante. Mieux vaut donc prévenir que guérir.

Neuf lettres : phlyctène. Pas mieux. S’il peut assurer la victoire en jouant à Des chiffres et des lettres, peu de gens savent que ce mot existe pour désigner de manière savante une ampoule. Vous savez, ce soulèvement bénin de l’épiderme qui, en général au pied (pratique sportive prolongée, chaussures inadaptées…) ou à la main (jardinage, bricolage…), forme une vésicule remplie d’un liquide clair, souvent vraiment gênant, parfois carrément douloureux. « L’ampoule est un mécanisme de défense de la peau lors de frottements répétés », explique le site de l’Assurance Maladie. On l’appelle aussi « cloque ». De taille variable, l’ampoule de frottement est une réaction épidermique dont la vocation est de protéger les tissus lésés sous l’ampoule. Elle évite les pressions sur la plaie sous-jacente et le contact avec les saletés extérieures. « En général, son apparition est précédée d’une rougeur et d’une douleur, dues le plus souvent à la formation d’eau qui arrive au contact de la peau de trois manières différentes : soit par la transpiration, soit par des conditions étéorologiques qui provoquent un décollement bulleux, soit des conditions de course changeantes comme des passages en rivière par exemple », explique Laure Grandjean, pharmacienne adjointe à la pharmacie Quartier Français, à Sainte-Suzanne. Pour lutter contre les ampoules, le mieux est tout simplement d’éviter leur apparition, et par conséquent les frottements excessifs qui en sont à l’origine. L’Assurance Maladie conseille de porter des chaussures sans anomalies et adaptées à la morphologie du pied, de ne pas mettre de chaussures neuves trop longtemps, de garder les pieds au sec (les ampoules se développent plus facilement sur une peau humide), d’utiliser des chaussures et des chaussettes de sport appropriées, et de porter des gants de protection lors de l’utilisation d’outils. Si vous envisagez une activité qui pourrait engendrer des ampoules, misez sur certaines solutions disponibles en pharmacie : crème anti-frottements, pansements préventifs (scotch anti-ampoule), spray anti-transpirant pour les pieds…

NON, ON NE PERCE PAS L’AMPOULE !

Trop tard pour ces mesures préventives, car l’ampoule est déjà apparue ? En ce cas, attention aux mauvaises habitudes : il ne faut pas percer l’ampoule ! Sinon sa fonction protectrice disparaît, ce qui laisse la place à un risque d’infection et ralentit le processus de cicatrisation. Nettoyez-la simplement à l’eau et au savon, puis laissez-la à l’air libre. C’est ensuite l’aspect et l’état d’avancement de l’ampoule qui vont dicter les mesures à prendre.

Pour une simple rougeur de la peau sur une zone de frottement, posez un pansement protecteur, ce que l’on appelle une « seconde peau ». Certains remèdes d’amorathérapie sont parfois évoqués : quelques gouttes d’huile essentielle de lavande officinale (3 à 6 fois par jour) ou mélange d’huile végétale de millepertuis et d’huiles essentielles de lavande officinale, de géranium rosat et de lemongrass. Si cette solution naturelle vous tente, rapprochezvous de votre pharmacien ou demandez conseil à un spécialiste. Les huiles essentielles ne sont pas sans danger quand elles sont mal dosées et mal utilisées.

Si l’ampoule est fermée et de petite taille, ne la percez surtout pas ! Recouvrez-la d’un pansement non compressif, que vous retirerez la nuit pour faire sécher l’ampoule, et stoppez toute activité susceptible de créer un frottement jusqu’à cicatrisation (1 à 2 semaines).

Le seul cas de figure où il sera utile de percer intervient quand l’ampoule est fermée, grande et douloureuse. Mais pas n’importe comment ! Lavez-vous les mains à l’eau et au savon, stérilisez une aiguille avec un produit désinfectant, percez doucement en un ou deux points, évacuez délicatement le liquide, laissez la peau morte, désinfectez la zone et appliquez un pansement stérile « seconde peau », plus onéreux mais efficace (à retirer la nuit).

Si l’ampoule est ouverte et la peau à vif, ne décollez pas et ne découpez pas la peau morte. Nettoyez avec une solution antiseptique cutanée (évitez les antiseptiques colorés) et appliquez un pansement stérile « seconde peau » sans serrer (à enlever la nuit).

Laure Grandjean, pharmacienne
adjointe la pharmacie Quartier
Français, à Sainte-Suzanne.

Avec 97 % d’ingrédients d’origine naturelle, la crème anti-frottements d’ALVADIEM est une solution efficace grâce à une action 3 en 1 : bouclier, anti-ampoules et apaisante. Idéale pour les sportifs, sa texture riche protège la peau sur la durée et assure confort et protection, même sur les zones les plus sensibles. Par ailleurs, je tiens à mettre en garde les sportifs contre l’utilisation de talc dans les chaussures ! Attention, le talc est un produit pâteux qui bouche les pores de la peau lors de la transpiration. Donc l’eau ne pourra pas s’évacuer et cela favorisera une macération, avec notamment un risque d’apparition de mycoses.

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