Aloe Vera, la plante qui redonne de l’éclat

Les Mayas le surnommaient « la fontaine de jouvence » et Cléopâtre en prenait chaque jour pour préserver sa beauté. Omniprésent à La Réunion, l’aloe vera est utilisé en phytothérapie créole depuis des générations. Il est vrai qu’avec plus de quatre cents principes actifs (vitamines, minéraux, acides aminés…) et deux cents nutriments, cette plante vivace a tout pour plaire.

«Sur nos monts décharnés, dans un sol tout de pierre / Incessamment brûlé par les flots de lumière / Que lui verse un soleil de feu, / Vous avez vu souvent une robuste plante / Dardant de tous côtés la pointe menaçante / De ses grandes feuilles vert-bleu. » Ainsi débute L’aloès, joli poème du XIXe siècle de P. de Monforand (1). L’aloe vera, appelé aloès amer ou mazambron (à ne confondre avec l’aloe macra ou mazambron marron, espèce endémique, rare et protégée), est présent à l’état sauvage et dans les jardins créoles depuis des décennies. Reconnaissable à ces feuilles charnues et épaisses à bords dentelés, à ses fleurs jaunâtres et à son fruit à valves, cette succulente (plante dont les feuilles et la tige sont gorgées d’eau) est aussi appréciée pour ses vertus médicinales en lien avec les substances qu’elle produit.

PETITES PRÉPARATIONS MAISON

Voici ce que suggère l’association pour les plantes aromatiques et médicinales de La Réunion (Aplamedom, aplemedom.org) :
« En décoction, mettre une demie-feuille pelée dans un litre d’eau froide. Porter à ébullition jusqu’à réduction de moitié. Boire une tasse de cette décoction le soir avant le coucher. En usage externe sous forme de gel, l’aloès adoucira les brûlures, gerçures, crevasses, engelures, rougeurs, irritations, piqûres d’insectes, inflammation, plaies infectées… ». Attention, l’utilisation de feuilles fraîches nécessite des précautions, car elles contiennent une substance (le suc) irritante et toxique à l’effet laxatif « très puissant » et responsable de « multiples effets indésirables largement documentés », selon la Direction générale de la santé et la répression des fraudes (DGCCRF).

D’abord, la sève (ou le suc, ou encore le latex), jaune, amère et toxique, située sur les parois internes des feuilles, contient de l’aloïne, un composé au puissant pouvoir laxatif. On le trouve à faible dose dans des remèdes allopathiques et homéopathiques destinés à améliorer la digestion et accélérer le transit. Ensuite, le gel (ou mucilage), pulpe épaisse et incolore sécrétée au coeur des feuilles, multiplie les bienfaits sur l’organisme.

EN COMPLÉMENT ALIMENTAIRE OU EN JUS, IL FAVORISE L’ÉQUILIBRE GÉNÉRAL.

La pulpe d’aloe vera contient sept acides aminés (qui ne peuvent être fabriqués par le corps mais qui lui sont indispensables), des minéraux, des oligoéléments, des vitamines (A, B1, B2, B6, C, E), des protéines, etc. qui tonifient et détoxifient.

EN APPLICATION CUTANÉE, IL HYDRATE LA PEAU ET FAVORISE LE RENOUVELLEMENT CELLULAIRE.

Il contribue aussi à un pH équilibré. De même, du fait de ses qualités hémostatiques, anesthésiques, bactéricides, cicatrisantes et anti-inflammatoires, il décongestionne et soulage en cas de contusions bénignes. Et il calme les brûlures légères, les piqûres d’insectes et autres petites plaies.

SUR LES CHEVEUX, IL HYDRATE, NOURRIT ET PROTÈGE.

Très riche en eau, l’aloe vera adoucit la fibre tout en la renforçant (sur des cheveux mouillés, il retient l’eau au sein de la fibre capillaire) ce qui apporte de la brillance. Il contribue également à réguler l’excès de sébum, à l’origine de pellicules, de démangeaisons et d’irritations.

(1) À découvrir en intégralité sur le site Mi-aime-a-ou.com.

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