À VOUS DE JOUER…Mais pas trop !

Au cours de sa première année, le développement sensoriel et cognitif de bébé est aussi rapide que sa métamorphose physique. Pendant cette période cruciale, le rôle des parents est essentiel pour favoriser les stimulations. Sans oublier de préserver les moments de répit.

Biberons, siestes, bain, dodo… Depuis que bébé est à la case, vous avez pris vos marques. Maintenant que ses besoins fondamentaux sont assurés, il va pouvoir se concentrer sur l’exploration de son environnement et sur son éveil.

Jusqu’à ses 3 mois, il s’agit avant tout de créer un lien d’attachement sécurisant, en particulier grâce au contact physique, au portage et aux câlins.

Autant de moments privilégiés pour lui parler doucement, le regarder dans les yeux, lui sourire, réagir à ses premiers signes de communication. La bienveillance, l’attention et la chaleur affective créent une base solide pour son développement. Quand il n’est pas dans vos bras, bébé sera alors sensible aux musiques douces et s’intéressera aux mouvements d’un mobile placé au-dessus de son berceau, aux jouets sonores colorés.

De 3 à 6 mois, le nourrisson commence à prendre conscience de son environnement.

Autour de routines stables et rassurantes, accompagnez-le dans ses premières explorations motrices. « La station assise lui permet de découvrir de nouvelles perspectives. Hochets, tapis d’éveil, jeux en mousse et textures différentes sont un excellent moyen de le stimuler », estime Mpedia, le site de l’association
française de pédiatrie ambulatoire. Vous pouvez commencer à l’installer dans un transat, qui lui permet de se reposer tout en participant à la vie de famille, jamais à l’écart. Profitez-en pour verbaliser les actions de manière à favoriser l’acquisition du langage. Même s’il ne parle pas, le tout-petit réagit aux sons, aux voix et aux expressions faciales. Les parents doivent utiliser des mots, des mimiques et des gestes pour encourager les premiers échanges. Fredonnez-lui aussi des chansons et commencez à lui lire des histoires (avec des peluches ou des marionnettes par exemple).

À partir de 6 mois, le développement moteur de bébé s’accélère.

Il apprend à se déplacer au sol, il babille et élabore ses premiers gestes plus précis. Pour les parents, il s’agit alors d’encourager la motricité (retournements, quatre pattes, premiers pas), d’introduire des jeux interactifs simples (le coucou-caché par exemple) et de stimuler les premières expériences de socialisation (le au revoir de la main par exemple). « Bébé apprécie les tableaux d’éveil, qui attisent sa curiosité, ou encore les bouliers. Il s’aperçoit qu’il peut avoir une action sur les choses : faire du bruit en appuyant à un endroit, faire tourner une roue avec sa main, etc. », précise le site Mpedia. C’est aussi le moment où ce qui lui est raconté prend du sens : il fait le lien entre un mot et un objet montré du doigt.

Entre 10 et 12 mois, bébé prononce ses premiers mots (maman, papa, dodo… et non) et il se déplace (en rampant ou à 4 pattes).

Attention, la découverte de l’autonomie et le développement de son tonus musculaire sont synonymes de danger. Ne le laissez jamais sans surveillance ! Selon Mpedia, « il apprend à maitriser les changements de posture. Ne l’aidez pas trop, pour lui permettre de progresser mais encouragez-le ». Pendant cette période, il apprécie les imagiers et jouer dans son bain (avec des jouets en forme d’animaux, de bateaux ou qui pourront être remplis d’eau). Tous ces efforts d’éveil demandent énormément d’énergie, et bébé se fatigue vite. Il faut alors être attentif à ses réactions : « Il faut accompagner son développement sans pour autant lui faire subir un entraînement intensif ! S’il se frotte le nez, détourne les yeux ou la tête, s’il pleurniche, c’est de vos bras et de son lit dont il a besoin. S’il tire la tête en arrière, crispe ses mains et pousse très fort sur ses pieds, c’est qu’il est trop excité pour continuer à jouer », rappelle le site Parents.fr. Gardez bien en tête que votre bébé n’est pas une machine !

Et les grands-parents ?

Souvent présents ou sollicités après la naissance de bébé, les grands-parents ont eux aussi un rôle à jouer dans l’éveil du nourrisson. Un rôle complémentaire à celui des parents. Moins accaparés par les contraintes logistiques, ils apportent une présence différente, plus détendue, tout en offrant un soutien émotionnel et affectif important. Ils sont une stimulation supplémentaire pour le bébé et enrichissent ses interactions sociales de manière plus ludique la plupart du temps. Attention toutefois à bien établir les rôles respectifs, à respecter le rythme de bébé sans le sur-stimuler, à maintenir une cohérence dans les pratiques d’éveil… et à bien garder sa place de grands-parents !

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