ÇA PLANE… pour vous !

Bientôt les vacances… et des vols moyen ou long courrier que vous redoutez ? Problèmes circulatoires, phobie des transports, etc. Quelle que soit votre angoisse, il est nécessaire de s’organiser pour y faire face. Les conseils de Benjamin Suiffet, pharmacien installé Grande Montée, dans les hauteurs de Sainte-Marie.

Cassons d’emblée l’idée reçue n°1 : les chaussettes de contention, c’est pour les gramounes ! « Même pour un moyen courrier, comme Madagascar par exemple, il est nécessaire de porter des chaussettes de contention, qui peuvent être prescrites par son médecin. Pour Maurice, on s’en passera » explique Benjamin Suiffet (photo ci-contre). « À la pharmacie, nous prenons la mesure de la jambe, le tour de cheville, la taille du pied, et nous proposons différentes textures synthétiques ou naturelles (microfibres ou fibres de bambou) pour éviter au voyageur toute sensation de chaleur. Il faut que la chaussette soit confortable, facile à mettre, et bien sûr nous recommandons de la mettre quelques heures avant le voyage pour tester son confort et s’habituer.»

PETITES DOSES VS CINÉTOSE

Certains voyageurs sont également sujets au mal des transports, autrement appelé cinétose. Ce sont souvent les mêmes qui ne supportent pas de mettre un pied sur un bateau ou de monter en voiture à Cilaos… Pour ces voyageurs, plusieurs solutions existent.
Le médicament Nautamine donne de bons résultats, occasionnant toutefois une certaine somnolence. Côté homéopathie, Cocculine permet d’éviter les nausées, vertiges et autres vomissements liés au mal des transports. Mais l’imprégnation d’un mouchoir de quelques gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée peut parfois suffire à éviter ces désagréments (penser à préparer plusieurs mouchoirs imprégnés à l’avance pour éviter toute manipulation dans l’avion, qui peut s’avérer périlleuse en cas de turbulences).
Mais que faire quand on a une véritable phobie de l’avion ? « L’idée reçue n°2 est de penser qu’avaler un somnifère règlera le problème », avertit Benjamin Suiffet. « Le somnifère va occasionner un sommeil lourd, peu réparateur et dangereux, puisqu’il empêche le voyageur de se lever régulièrement pour éviter la thrombose. Il est préférable de calmer l’angoisse liée à l’avion. Deux médicaments homéopathiques ont fait leurs preuves : Sédatif PC, qui lutte contre le stress, et Zenalia, contre les phénomènes anxieux. Il est également possible de consommer (avec modération car elle contient de l’alcool) de l’eau de mélisse, qui calme et favorise la digestion. Il existe des conditionnements en 100 ml, qui peuvent donc être glissés dans son bagage en cabine. »

FAVORISER LE CONFORT EN CABINE

En parallèle, il existe quelques conseils de bon sens susceptibles d’améliorer considérablement son confort, et donc son voyage. Penser à apporter des boules Quies en cire par exemple, souvent plus faciles à utiliser que les bouchons d’oreilles mis à disposition
par les compagnies aériennes. Le bruit des moteurs et des autres voyageurs est en effet un facteur de stress et d’inconfort supplémentaire.

Penser également à son hygiène bucco-dentaire : des trousses de voyage toutes prêtes existent en pharmacie, ainsi que desdentifrices au conditionnement régle mentaire, notamment chez les laboratoires Boiron. Enfin, si bébé est de la partie, là encore, mieux vaut anticiper : prévoir du sérum physiologique pour le nettoyage du nez, les couches et les lingettes ; mais également des biberons déjà remplis de la bonne dose de lait en poudre, auxquels il suffira de rajouter de l’eau minérale. Alors, paré au décollage ?

GIBAUD
QUIES

En cas de traitement.

Pour les voyageurs qui suivent un traitement, il est important de ne pas oublier de se munir de son ordonnance pour éviter tout problème aux contrôles de sécurité. Avec une ordonnance, même les médicaments liquides d’une contenance supérieure à 100 ml sont acceptés, il faut en revanche que les médicaments emportés correspondent bien à la durée du séjour. Un conseil : ne prendre dans son bagage en soute que la moitié des médicaments, l’autre moitié voyageant en cabine, ceci afin d’éviter tout problème en cas de perte de bagage. Pour les diabétiques, des petits sacs isothermes existent pour transporter l’insuline, demandez conseil à votre pharmacien.

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