Dans tous les domaines, mais tout particulièrement sur la santé, les idées reçues sont aussi nombreuses que solidement ancrées. Elles traversent les époques, continuant de se transmettre de génération en génération. Sur quoi ces croyances populaires reposent-elles ? Sont-elles totalement erronées ?
Qu’en dit la science ? À Mes Kôtés vous aide à démêler le vrai du faux !
J’ai le nez qui coule, je vais tomber malade
En juillet-août, nombreux sont les Réunionnais à beaucoup renifler car leur nez « coule ». Primo : mouchez-vous ! Secundo : non, vous n’avez pas forcément gagné un rhume ! Peut-être est-ce en effet le cas, avec les virus qui circulent pendant l’hiver austral, entraînant parfois une infection des voies respiratoires et donc un écoulement nasal. Mais il s’agit peut-être tout simplement d’une réaction tout à fait naturelle de l’organisme : pour se protéger contre les agressions extérieures de saison (baisse des températures, froid sec, allergies…), la muqueuse nasale se met à produire une grande quantité de mucus. Ce phénomène physiologique normal est même désigné par un terme scientifique : la rhinorrhée. Produit tout au long de l’année, le mucus est un fluide épais et gluant qui a pour mission de filtrer et d’humidifier l’air inspiré. Mais, en hiver, pour prévenir l’asséchement de la muqueuse nasale et une éventuelle irritation pulmonaire, l’organisme sécrète un surplus de mucus qui, la goutte d’eau faisant déborder le vase, va s’écouler par les narines. Dans le même temps, la muqueuse réchauffe l’air froid venu de l’extérieur, ce qui provoque une dilatation des vaisseaux sanguins et stimule encore davantage la production de mucus.
En hiver, le soleil « pouake » moins
L’hiver austral s’installe, avec ses températures plus supportables, souvent fraîches, parfois froides dans les Hauts. En journée, le soleil chauffe mais sans brûler. Semble-t-il… En effet, même pendant la saison hivernale, ses rayons sont encore et toujours porteurs d’indices UV très élevés (de 12 à 15), soit le double de ceux relevés sur la Côte d’Azur en plein mois d’août ! L’intensité du rayonnement n’a rien à voir avec la chaleur dégagée, et il est plus que jamais indispensable de se protéger (crème solaire, chapeau, lunettes, lycra…), tout particulièrement entre 10h et 14h et en montagne. Rappelons qu’en altitude, les nuages laissent passer autant d’UV que par un ciel clair et les coups de soleil sont vite arrivés. Sur les côtes et à mi-pentes, « il y a nuages et nuages : s’ils sont sombres et épais, ce sont des cumulonimbus et on ne craint pas grand-chose à part la pluie ! En revanche, s’ils sont blancs (fins ou épais), alors ça change tout car les cumulus et autres stratus ne protègent que de l’ordre de 20 %. Et encore, ils peuvent parfois diffuser les UV, et donc les augmenter par le phénomène de réverbération ! », prévient l’association MiSolRé (Mission Soleil Réunion), acteur local majeur en matière de prévention solaire et partenaire de Kôté Santé. Il est donc essentiel de ne pas baisser la garde !


Tu as mauvaise haleine, va te brosser les dents !
Oui, c’est sûr que ça ne pourra pas faire de mal… D’ailleurs, « dans 85 à 90 % des cas, la mauvaise haleine (l’halitose) est d’origine buccale », précise le site de l’Assurance maladie. Les protéines issues de l’alimentation ou de la salive y sont dégradées par les bactéries naturellement présentes dans la bouche, ce qui peut parfois provoquer une réaction chimique malodorante. Un brossage régulier (deux fois par jour au moins) et efficace est donc recommandé pour supprimer les débris alimentaires à la surface des dents et entre les dents, évitant ainsi l’apparition d’une plaque dentaire. Mais, parfois, ce geste d’hygiène ne suffit pas à annihiler l’odeur dérangeante. En ce cas, les causes peuvent être multiples, et l’avis d’un professionnel (médecin traitant, dentiste…) peut être le bienvenu, en particulier quand l’origine du problème est à trouver du côté des caries, abcès dentaires, aphtes ou autres reconstitutions dentaires mal faites. Si la santé bucco-dentaire ne fait pas défaut, il sera alors utile d’enquêter sur l’alimentation (ail, oignons, trop de protéines, jeûne…), l’hygiène de vie (tabac, alcool…) et la santé en général (diabète, sinusite, angine, bronchite, reflux gastrique, maladie rénale chronique…). Une chose est sûre, il faut absolument s’hydrater ! Quelle qu’en soit la cause, la sécheresse buccale et la diminution du débit salivaire contribuent à la mauvaise haleine. Boire beaucoup de liquides (eau, tisanes) aidera donc forcément à chasser l’halitose.


Allume pour lire, tu vas abîmer tes yeux
Qui n’a pas entendu ses parents prononcer cette phrase ? Un avertissement aussi fréquent que… faux ! Lire dans un environnement peu lumineux ne détériore pas la vision. Différentes études ont été menées sur la question, et elles confirment toutes qu’aucune myopie, qu’aucun glaucome, qu’aucune pathologie des yeux ne peut être directement associé à une faible luminosité. En revanche, lire dans la pénombre s’avère pénible : cela nécessite en effet de faire travailler davantage et différemment le muscle (ciliaire) comme les photorécepteurs. Ce qui a pour conséquence de fatiguer l’oeil plus rapidement, provoquant parfois rougeurs du globe oculaire et maux de tête. Il suffira alors de faire une pause pour laisser vos yeux se détendre et récupérer en position close. Avis aux « gros » lecteurs : À Mes Kôtés ne peut que vous conseiller d’adapter la lumière environnante à cette (bonne) habitude, pour davantage de confort personnel et pour freiner le développement d’une éventuelle myopie.


Plus tu te rases, plus tes poils sont épais
C’est une idée reçue si répandue (et apparemment si importante) que les fabricants de rasoirs ont estimé utile d’apporter un éclairage sur leur site internet. Par exemple, Gillette précise : « Au fur et à mesure que les poils poussent, ils se rétrécissent et se terminent par une pointe. Le rasoir coupe cette pointe en la laissant complètement droite et en créant l’illusion qu’elle est plus épaisse ou plus foncée. Pourtant, le poil n’a pas changé ! » S’il est vrai que le poil repousse plus vite après un rasage qu’après une épilation (la base sous-cutanée, c’est-à-dire la racine, ayant été conservée), il est en revanche exactement le même qu’avant rasage : même localisation, même couleur et donc même diamètre. Ces facteurs dépendent purement et simplement de la génétique et des hormones de chacun. Les poils repoussent donc dans leur état naturel, absolument à l’identique. Ce qui peut induire en erreur, c’est à la fois une illusion d’optique (la coupe droite du rasage peut donner l’impression qu’ils sont plus épais à la base) ou un biais d’analyse (si on se fie à la barbe naissante des adolescents, on passe d’un duvet à une barbe définitive, plus drue, mais ce n’est pas grâce au rasage, c’est parce que le corps change). Enfin, si votre ambition est de stimuler la croissance de vos poils, misez sur une hygiène de vie basée sur une bonne hydratation, une alimentation équilibrée, un repos de qualité et une activité physique régulière.


Avec les soucis, je me fais des cheveux blancs
Longtemps restée sans aucun fondement scientifique, cette expression populaire a pris tout son sens il y a quelques années seulement. En 2020, la très sérieuse revue Nature a ainsi publié une étude tendant à démontrer que le stress jouerait bel et bien un rôle dans l’apparition prématurée des cheveux gris ou blancs. Les chercheurs l’ont en tout cas vérifié sur… la souris. Chez l’animal test, l’anxiété générée a eu pour effet d’épuiser très rapidement les réserves de mélanocytes et, par conséquent, de mélanine, la substance qui est à l’origine de la pigmentation du cheveu. Ajoutons qu’une autre étude, datant de 2021 cette fois, a permis d’établir un lien de corrélation entre anxiété et cheveux blancs chez l’humain cette fois. Mais elle semble moins solide car elle ne s’appuie pas sur les réactions chimiques évoquées pour la souris. Toujours est-il que, plus surprenant, cette dernière étude réalisée sur l’humain a mis en lumière que le phénomène de blanchiment est parfois… réversible ! Eh oui, certains membres du groupe test ont vu leur coloration se régénérer alors qu’ils étaient sortis de la période de stress à l’origine de la dépigmentation. Incroyable, non ? Ne vous réjouissez pas trop vite, la génétique et l’âge restent les facteurs déterminants dans la survenue des cheveux blancs et, même sans stress, il faut bien à un moment ou à un autre constater (et accepter) les effets du vieillissement…


Le stress peut provoquer le cancer
Clarifions d’emblée la question : en l’état actuel des recherches scientifiques, rien ne le prouve ! « Si l’on peut dire aujourd’hui avec certitude qu’il existe un lien de cause à effet entre le stress et les maladies cardiovasculaires, on ne peut pas en dire autant pour le cancer. En effet, aucune étude récente n’a réussi à le démontrer », précise le site de Ligue contre le cancer. Le stress chronique ne peut donc pour l’heure pas être accusé d’être directement responsable du cancer. En revanche, les études scientifiques les plus récentes ont établi que les hormones du stress créent un environnement propice à la propagation du cancer déjà déclaré et à la multiplication des métastases… Plus en amont, avant la naissance de la maladie, il faut aussi considérer que le stress chronique est responsable de l’augmentation du taux de cortisol dans l’organisme. Un phénomène qui, à long terme, peut affaiblir le système immunitaire et favoriser l’apparition de certains cancers en freinant la destruction de cellules cancéreuses ou précancéreuses. L’autre danger du stress chronique réside dans une inflammation systémique de l’organisme qui, sur la durée, peut créer un terrain favorable au développement du cancer, en endommageant les cellules et en perturbant leur fonctionnement normal. Enfin, le stress s’accompagne souvent d’un mode de vie (tabac, alcool, mauvaise alimentation…) dont les dangers sanitaires sont aujourd’hui bien connus pour augmenter le risque de cancer.


On utilise 10 % de notre cerveau
Faux ! C’est ce que le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) appelle un neuromythe, une légende populaire qui s’est propagée sur le fonctionnement du cerveau. « Films à gros budgets, séries télévisées, romans de science-fiction… Cela semble évident, nous n’utilisons qu’une fraction de notre potentiel cérébral. Mais en réalité, nous exploitons bien notre cerveau à 100 % de ses capacités ! L’idée selon laquelle nous serions bridés à 10 % de nos possibilités est totalement fausse », explique un neuroscientifique. En réalité, nous utilisons pratiquement toutes les parties de notre cerveau. Même si toutes les zones ne sont pas activées en même temps, elles sont interconnectées. Chaque région du cerveau a des fonctions spécifiques et est impliquée dans différentes activités, qu’elles soient conscientes (apprentissage, prise de décision, planification…) ou inconscientes (respirer, faire battre le coeur, maintenir l’équilibre…). « Quand une partie quelconque du cerveau est lésée, il s’ensuit automatiquement un déficit (moteur, sensitif, cognitif), ce qui ne serait pas le cas si certaines zones du cerveau étaient inactives. Loin d’être sous-utilisé, le cerveau est sans cesse activé, même partiellement, et plutôt bien occupé ! », résume le Muséum national d’histoire naturelle.


L’ananas est un brûle-graisse


S’il est courant d’attribuer cette qualité au fruit emblématique de La Réunion, c’est parce qu’il contient de la bromélaïne. Kesaco ? Une enzyme réputée pour avoir des effets bénéfiques sur la digestion en décomposant les protéines. Certes, elle peut contribuer à réguler le transit intestinal, à réduire ballonnements et inflammation, mais elle n’entraîne pas directement une perte de graisse ! Aucune étude scientifique n’est pour l’instant venue étayer cet adage populaire. L’ananas possède des vertus susceptibles d’optimiser le régime alimentaire équilibré : il est relativement faible en calories, riche en fibres, en vitamines et en eau. Toutefois, si votre objectif est de perdre de la graisse, ne misez pas tout sur ce fruit, préférez-lui (ou complétez-le) l’exercice physique et un apport calorique moindre lors de vos repas !
Le gingembre, c’est aphrodisiaque
Une idée reçue et très partagée prête au gingembre, parmi bien d’autres vertus, des propriétés aphrodisiaques, c’est-à-dire susceptibles de stimuler le désir sexuel. Est-ce la raison pour laquelle on en trouve dans de nombreuses recettes réunionnaises ? Probablement pas… D’autant plus qu’aucune étude fiable n’attribue à ce jour un tel pouvoir à cette racine. Sa puissance réside avant tout dans son goût ! Toutefois, un article du Point (les médias sont nombreux à s’être penchés sur la question) souligne que le gingembre « agit sur les spermatozoïdes en protégeant leur ADN et leur qualité, favorisant ainsi une meilleure fertilité masculine ». Mais fécondité ne rime pas avec désir charnel. Ce que l’on sait, c’est que le précieux rhizome a une action globale tonifiante et vasodilatatrice qui a pour effet d’augmenter la température corporelle et d’activer la circulation sanguine. De quoi faciliter une éventuelle érection, rien de plus, mais c’est déjà pas mal… « Pour activer une libido en berne, le gingembre seul sera donc sans doute décevant. En revanche, associé au ginseng, il pourrait s’avérer intéressant, avance l’hebdomadaire. Plusieurs études confèrent au ginseng un léger effet anabolisant, c’est-à-dire qu’il peut stimuler les hormones sexuelles chez l’homme comme chez la femme. » Toniques, les « gin » !


La soupe, ça fait grandir
La soupe plus forte que la génétique ? Évidemment, la réponse à cette question est « non ». Même chez les gros consommateurs de soupes, la croissance s’arrête vers la fin de l’adolescence, quand l’individu atteint sa taille définitive. Celle-ci dépend principalement des gènes parentaux et donc de facteurs largement héréditaires (qui pèsent jusqu’à 80 % dans la balance). Mais pas seulement ! Et c’est là que la soupe peut intervenir favorablement. En effet, la croissance repose également sur la qualité de la nutrition globale, avec une alimentation variée et équilibrée, particulièrement riche en protéines, vitamines et minéraux (calcium, zinc…). Autant de nutriments qu’une bonne soupe maison peut en effet contenir. Mais cela dépend bien entendu de sa composition : des légumes pours les vitamines A et C, de la viande ou des légumineuses pour les protéines, du lait pour le calcium et la vitamine D… Sans oublier l’eau, indispensable à une bonne hydratation, essentielle pour de nombreuses fonctions corporelles, y compris la croissance. En résumé, la soupe n’a pas en elle-même de pouvoir magique pour devenir grand. Cela reste malgré tout un argument familial fréquent pour convaincre les marmailles d’en boire et, grâce à elle, d’intégrer certains aliments sains dans leur alimentation. Enfin, pour optimiser la croissance, il faut aussi penser à bien dormir et à pratiquer un exercice physique régulier.


Les produits laitiers sont indispensables pour les os
Vous venez de lire qu’une soupe qui contient du lait (ou du fromage) offre à l’organisme un apport en calcium, minéral absolument indispensable à la formation et à la solidité des os. Saviez-vous que 99 % du calcium de notre corps se trouve dans les os et les dents ? Ce n’est pas un hasard si on donne du lait aux nourrissons, et ce d’autant plus qu’il est également riche en vitamine D, protéines et phosphore. Mais il faut savoir que, contrairement à la croyance populaire, les produits laitiers ne sont pas la seule source possible de calcium. Heureusement pour les personnes allergiques ou intolérantes au lactose, il existe en effet de nombreuses alternatives : les légumes verts (épinards, salade, brocoli, chou frisé…), les fruits à coque (amandes, noix…), les légumineuses (haricots, lentilles, pois chiche…), les poissons gras (saumon, sardines…), le tofu, les graine de chia ou encore le lait d’amande, de soja ou de riz. Il faut enfin préciser que la santé osseuse ne dépend pas du seul calcium (vitamine D, magnésium, vitamine K, activité physique…) et qu’une consommation excessive de produits laitiers, surtout s’ils sont riches en matières grasses, peut avoir des effets négatifs sur la santé. Adoptez une alimentation variée, ce sera des plus bénéfiques pour vos os… mais pas seulement !


Les carottes, ça rend aimable
Contrairement aux autres idées reçues présentées dans ce dossier, eh bien cette fois, l’assertion contiendrait plus qu’un fond de vérité ! L’expression ne repose plus seulement sur la légende selon laquelle, dans les années 40, des agriculteurs britanniques se seraient servis d’une carotte pour parvenir à faire avancer leurs ânes. Et à les transformer de têtus à… aimables. Désormais, la célèbre expression (qui continue c’est certain d’être utilisée dans de nombreuses familles réunionnaises) repose sur des fondements scientifiques. En 2013, une étude américaine a en effet établi qu’un antioxydant présent dans ce légume (et qu’il pigmente de jaune ou d’orange) contribue réellement à améliorer l’humeur et à rendre aimable. Merci donc à ceux que l’on appelle les caroténoïdes ! Si, malgré tout, vous n’êtes pas un grand adepte des carottes, sachez que d’autres légumes en contiennent : épinards, choux, tomates ou encore melons. En outre, les carottes offrent bien d’autres vertus pour la santé. Elles sont riches en eau, en vitamines, en minéraux et en glucides. Les carottes participent à réduire l’envie de sucre et leurs micronutriments se révèlent bons pour le foie. Les carottes, c’est tout bénéf’ !


Le petit déjeuner est le repas le plus important
« Tu ne peux pas partir à l’école le ventre vide.» Si ce conseil parental peut éviter le coup de fatigue en milieu de matinée, ce n’est pas pour autant que sauter le petit déjeuner mettra en péril votre équilibre alimentaire et votre santé globale. Née il y a une centaine d’années aux États-Unis, cette idée reçue a été depuis largement relayée et soutenue par les lobbys industriels de l’agro-alimentaires (notamment les marques de céréales, qui ont largement financé les études étayant cette hypothèse). Au point de devenir une injonction sociale et culturelle, alors que la raison d’être de l’alimentation est d’assurer les besoins physiologiques essentiels. Certes, un petit déjeuner équilibré, comprenant des protéines, peu de graisse et pas trop de sucre, peut aider à améliorer la concentration et les performances cognitives en première partie de journée. Toutefois, le repas le plus important de la journée reste celui qui fournit le plus d’apports caloriques et nutritionnels. Pour certaines personnes, ce sera dès le petit déjeuner, tandis que d’autres préféreront se concentrer sur la pause méridienne et le déjeuner. Voire sur le dîner, même si des apports importants en fin de journée pourraient contribuer à perturber votre endormissement.


Le vin, c’est bon pour le coeur
Les polyphénols, ça vous dit quelque chose ? Pas certain. Les plus oenophiles d’entre vous le savent sûrement, il s’agit d’antioxydants présents dans le vin, et tout particulièrement dans le vin rouge. Ils auraient pour vertu de protéger les vaisseaux sanguins, d’améliorer la circulation et, de ce fait, de prévenir le risque d’infarctus du myocarde. C’est en tout cas ce que tendent à démontrer certaines études scientifiques publiées depuis les années 90. Pourtant, si l’on en croit un article du magazine Science et Vie publié en 2024 : « Preuve a été faite de ces effets… chez les animaux. Quid des humains ? Pour établir une fois pour toutes un lien de cause à effet entre la consommation modérée de vin et la bonne santé de nos artères, il faudrait réaliser des études cliniques sur plusieurs décennies (le temps que les maladies cardio-vasculaires s’installent) tout en contrôlant de façon stricte le nombre de verres ingérés chaque jour… Autant dire que pour l’instant, il est impossible d’être catégorique sur le sujet. » Il faut également préciser que les bénéfices potentiels ne sont observés qu’avec une consommation de vin rouge très modérée (1 à 2 verres par jour grand maximum). Au-delà, on peut parler d’excès, dont les dangers sont eux bel et bien documentés pour le coup : augmentation du risque de certaines cancers, problèmes hépatiques, dépendance, etc. Pour votre santé cardiaque, préférez donc un mode de vie sain, une alimentation équilibrée et une pratique physique régulière.


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