Neuf patients sur dix nous sollicitent après les fêtes, quand le mal est fait. Je leur suggère alors de prendre du citrate de bétaïne, en comprimés chez UPSA. Ce médicament très connu agit sur le métabolisme hépatique et s’avère parfait dans le traitement d’appoint des digestions difficiles : ballonnements, lenteur à la digestion. Il est aussi recommandé avant le repas, car il stimule la sécrétion de bile ce qui facilite la digestion, des graisses notamment. Pour un traitement plus long, je conseille plutôt des produits à base d’artichaut, comme les ampoules d’Hépanéphrol du laboratoire Zambon France. Les feuilles d’artichaut sont en effet reconnues pour leur capacité à soulager la dyspepsie, qui se manifeste par une impression de « trop-plein », des douleurs du creux de l’estomac et des ballonnements. Enfin, pour apaiser un estomac malmené, je prescris un antiacide ou un anti-reflux de type Gaviscon ou Gavisconell de Reckitt Benckiser Healthcare France, ou encore Maalox Maux d’estomac chez Sanofi-Aventis. Là encore, ce sont deux médicaments très répandus qui traitent efficacement les symptômes du reflux gastro-oesophagien tels que les brûlures d’estomac et les
remontées acides.
Foie gras, cari langouste ou civet de dinde, bûche… Si ces mets ravissent nos papilles lors des fêtes, ils peuvent nous rendre malades s’ils sont consommés sans modération. Voici comment réveillonner tout en gardant la santé.
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MANGEZ SAIN ET LIGHT
Avant les excès
Les fêtes de fin d’année sont propices aux repas pantagruéliques particulièrement exigeants pour l’organisme. Celui-ci doit travailler davantage, si bien qu’il est vivement conseillé de le préparer en amont. Comment ? En limitant autant que possible la consommation d’aliments gras et de sucres rapides, souvent présents dans les plats transformés. « Quelques jours avant, optez plutôt pour du poulet et des légumes vapeur. Vous pouvez aussi cuisiner des aliments en papillotes », recommande Florence Foucaut, diététicienne, nutritionniste et membre de l’Association française des
diététiciens nutritionnistes (AFDN) (1). Celle-ci suggère également de faire une cure de radis noir (en ampoule), racine connue pour favoriser la digestion. Ce n’est pas la seule : le curcuma et le gingembre, racines aussi répandues qu’appréciées à La Réunion, possèdent les mêmes qualités. L’une et l’autre nettoient l’estomac, améliorent le travail du foie et, grâce à leurs propriétés anti-inflammatoires, réduisent les troubles intestinaux – profitez-en.
Pendant les excès
Ne mangez pas trop ! Un conseil plus facile à donner qu’à suivre, c’est vrai. Mais pour éviter la douloureuse crise de foie, ne succombez pas à la gourmandise (si possible) et écoutez votre corps (si vous n’avez plus faim, arrêtez-vous). Et puis, mangez lentement : bien mastiquer les aliments prévient les ballonnements, les gaz intestinaux et les nausées, et cela permet au cerveau de signaler en 20 minutes si vous êtes rassasié. Enfin, faites l’impasse sur les « digestifs » : ceux-ci n’aident pas à digérer, au contraire, leur taux d’alcool élevé ralentit le processus. Et ne vous allongez pas après un repas copieux, mais restez assis ou debout pendant environ 3 heures après le repas pour que la nourriture se déplace vers le bas en direction de votre estomac et vos intestins.
Après les excès
Comment récupérer le lendemain ? D’abord, ne finissez pas les restes de la veille, mais commencez plutôt par mettre votre système digestif au repos. Durant les trois ou quatre jours qui suivent, préférez les soupes ou les bouillons de légumes faciles à digérer, accompagnés d’un laitage ou d’une compote, c’est tout. Pour soigner votre intestin et notamment rééquilibrer votre flore intestinale, vous pouvez aussi manger des fibres (noix, graines de chia, fenouil, orange, kiwi…), voire faire une cure de probiotiques, des bactéries présentes dans certains compléments alimentaires qui aident à la digestion et à l’élimination des aliments non désirables pour l’organisme – demandez conseil à votre pharmacien. Sans surprise en revanche, évitez l’alcool, le tabac, les produits épicés ou gras, le chocolat et la caféine qui nuisent à la digestion.
L’astuce en +
Vous pensez jeûner avant les fêtes ? Mauvaise idée. En effet, votre foie risque de mal supporter un retour aussi brutal à une alimentation riche en lipides et en glucides. Pour appréhender les réveillons dans les meilleures conditions, mangez mieux, mais pas moins.
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BUVEZ (DE L’EAU) JUSQU’À PLUS SOIF
Avant les excès
Côté boisson, interdisez-vous l’alcool et les sodas les jours qui précèdent au profit de l’eau, ou encore des tisanes et des bouillons afin d’hydrater correctement votre organisme tout en vous préservant des maux de tête.
Pendant les excès
Bien que les occasions de lever son verre ne manquent pas, n’en abusez pas pour autant : l’alcool est calorique et stimule l’appétit. Pour ne pas tomber dans ce piège aux conséquences regrettables, pensez à ne pas prendre votre premier verre d’alcool le ventre vide. Avant le repas, mangez un yaourt ou une pomme afin de limiter les effets de l’alcool et vous couper l’appétit. Ensuite, de l’apéritif au dessert, ne mélangez pas les boissons alcoolisées : il vaut mieux faire tout un repas au champagne ou au vin blanc plutôt que de passer de l’un à l’autre pour ne pas (trop) agresser son foie et son estomac.
Après les excès
Le lendemain au réveil, buvez un grand verre d’eau bicarbonatée, de Badoit, d’Hépar, de Contrex ou de Cilaos (bien sûr) ; les bicarbonates apaisent les acidités de l’estomac responsables de reflux et de renvois. Boire un grand verre d’eau tiède mélangée à du jus de citron pressé peut également booster votre système digestif et votre immunité. De même, certaines plantes peuvent aussi être consommées sous forme de tisanes digestives : thym, mélisse, menthe poivrée, romarin, anis vert, badiane, fenouil… Puis, dans la journée et jusqu’au soir (ainsi que les jours suivants), buvez beaucoup d’eau pour nettoyer l’organisme. Pour rappel, pour une bonne hydratation du corps, l’ARS-OI recommande de boire « au moins un litre et demi par jour, et plus en période de fortes chaleurs ». En janvier, au coeur de l’été austral, vous devez donc vider quotidiennement neuf verres au minimum.
L’astuce en +
Avant, pendant et après les fêtes : bougez-vous ! Si l’alimentation est à surveiller, n’oubliez pas de sortir de chez vous, de prendre l’air (pensez à remettre au goût du jour l’ancestrale promenade digestive) et de pratiquer une activité physique. Durant la trêve des confiseurs, les spécialistes conseillent même de transpirer un peu plus : si vous avez l’habitude de courir deux fois par semaine, passez à trois fois cette période-là. Outre le fait de se sentir bien dans son corps, l’exercice physique a plusieurs vertus : cela stimule les contractions musculaires intestinales, ce qui peut aider à digérer, et cela permet de brûler les calories qui ont tendance à s’accumuler au fil des repas.
La crise de foie, c’est du blabla !
C’est la Grand-Mère Kalle des repas de fêtes, la sanction des bouftangs gourmands de chocolat. La “crise de foie” est l’un des maux les plus répandus dans les périodes favorables aux excès de nourriture et de boisson », lit-on sur le site de l’ARS-OI (masante.oiis.re). Mais l’agence précise également que « l’expression “crise de foie” est fausse, car le foie n’est pas vraiment concerné. Il s’agit d’une expression populaire typiquement française, inventée et popularisée par Armand Trousseau, un médecin français du début du XIXe siècle, et pas d’un terme médical. En effet, c’est plutôt la zone qui se situe sous le foie qui est douloureuse. Il s’agit de la vésicule biliaire qui, pour digérer les graisses, libère des sels biliaires dans l’intestin. Lorsqu’elle est saturée, elle se contracte de manière brutale : c’est ce qui provoque une douleur ! Le plus souvent, l’expression crise de foie désigne donc une simple indigestion ou un état de “barbouillage” suite à un repas trop riche ou trop alcoolisé
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